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« Une ligne éditoriale très soixante huitarde, une approche iconoclaste sur fond de culture humaniste ».

Yambo Ouologuem, la lumière de Sévaré

Yambo Ouologuem                     ou la lumière de Sévaré…

Une lumière peut-elle cacher une autre lumière ?
Yambo Ouologuem a fait irruption dans la littérature en 1968 comme une grande lumière qui «  tombait du ciel »… Il a brillé comme un soleil en 1968, en obtenant le prix Renaudot pour son roman écrit en français -il aurait pu l’écrire en anglais-  « Le Devoir de Violence »…
Et puis les hommes se sont acharnés contre lui, les hommes ont combattu la «  lumière » comme si celle-ci pouvait s’éteindre…
Yambo Ouologuem a pris alors la décision de « partir », de retourner vers une « Terre de soleil » où la lumière succède à la lumière : soleil, lune et étoiles échangent leur lumière…
Il est retourné au Mali, anciennement Soudan français, et il a choisi comme nouvelle « Terre de lumière » Sévaré, la ville que l’on rencontre avant Mopti et qui se trouve sur le chemin de Bandiagara, sa terre natale…
Bandiagara, terre de naissance de l’écrivain et Sévaré, sa terre de « silence »…
L’écrivain au talent immense « s’est tu » et il a continué à vivre…
Un lent mouvement de « descente » peut être observé de Bandiagara à Sévaré, descente mais également « montée… »
Aller et retour…
Nous sommes dans l’ignorance complète des «  mouvements » de l’écrivain Yambo Ouologuem entre Sévaré et Bandiagara…
Yambo Ouologuem suivait, sans le déclarer à la face du monde, des «  traces de lumière » laissées au sol par les «  hommes de la falaise »…
Bandiagara est un départ…
Sévaré est une arrivée…
Le « chemin de Sévaré » par la voie terrestre passe par Ségou….
Rencontres imaginaires…
Rencontres imaginées…
Maryse Condé a publié en 1984 un roman en deux tomes intitulé Ségou ( tome 1 : Les murailles de terre et tome 2 : La terre en miettes).
Près de 400 km séparent la ville de Ségou de celle de Sévaré…
Pourquoi les deux écrivains ne se sont-ils pas rencontrés ?
Maryse Condé connaissait Yambo Ouologuem et son œuvre.
Yambo Ouologuem connaissait Maryse Condé et son œuvre.
Les écrivains du continent, et ils sont nombreux et talentueux, devraient écrire les « échanges Maryse- Yambo », échanges qui n’ont jamais eu lieu en « terre malienne » mais qu’ils devraient -les écrivains- pouvoir imaginer…
Imaginer et traduire dans une langue nouvelle de la littérature…
Et d’ailleurs une piste pourrait leur être « offerte » :
Maryse Condé partirait de Ségou, aux premières lueurs du jour…
Yambo Ouologuem partirait de Sévaré, au « premier chant du coq »…
La rencontre aurait lieu près de la grotte où El Hadj Omar aurait disparu, sur les hauteurs de Bandiagara…
Maryse Condé a déclaré que ses aïeuls étaient Bambara et qu’elle n’avait pas besoin de le démontrer ou de l’expliquer…
Elle l’a dit à Bernard Pivot…
Elle venait de la Guadeloupe et elle a vécu à Paris…
Yambo Ouologuem venait du Mali et il a vécu à Paris.
La « présence de Maryse » à Ségou n’a certainement pas échappé à Yambo Ouologuem…
Des recherches seront faites par les jeunes chercheurs du continent.
Yambo Ouologuem parlait plusieurs langues dont le français et l’anglais.
Un « itinéraire de lumière » existe au Mali qui conduit de Koulikoro à Mopti en passant par Ségou et Sévaré…
Deux villes « liées » par la vie de deux écrivains qui ont été des « porteurs de lumière »…
Lumières de Ségou…
Maryse Condé…
Lumières de Sévaré…
Yambo Amadou Ouologuem…
Une lumière peut-elle cacher une autre lumière ?

 

Vovo Bombyx
17 juin 2025