Ukraine : Un général nommé Macron
Ukraine
Oui, mon Général,
Bien, mon Général
Très souvent opportunément « en guerre », plus pour se refaire une santé populaire que pour engager la France militairement dans la crise de la Covid-19 ou dans l’invasion de l’Ukraine, Emmanuel Macron a rebondi sur les événements du 28 février à Washington pour revêtir sa tunique de général : Donald Trump a forcé les partenaires de l’Ukraine à reconstruire leur doctrine stratégique.
L’Europe est revenue dans la guerre au lendemain de l’audience mouvementée entre Trump et Zelenski : l’activisme du président français dans le dossier ukrainien a rouvert la parenthèse européenne trop facilement fermée par un versatile Donald Trump qui voulait terminer la guerre en négociant directement avec le Tsar de Moscou. L’Europe a refusé, aidée en cela par un Emmanuel Macron qui a revêtu sa tunique de général pour mener ses troupes à la victoire d’une paix sur un territoire agité par diverses crises, grecque, palestinienne et ukrainienne.
Les enfants, demain, ne sauraient compenser les efforts d’aujourd’hui : on moment où le monde plonge dans la période post-Organisation des Nations-Unies devenue inutile avec le régime de non-droit qui singularise les gouvernements à travers le monde depuis les attentats de Ben Laden contre les Twin Towers, l’humanité s’enfonce dans une crise dont elle ne se relèvera que difficilement ! l’absence de non droit accentue les velléités sécessionnistes et communautaires comme cela se vérifie depuis les Années 2000. L’Europe majoritairement à droite en est une bonne illustration, sans compter une Amérique qui se demande par deux fois depuis comment se débarrasser de l’Establishment traditionnel.

Au niveau sous-régional européen, la dissolution a été un tournant décisif du quinquennat lorsque Emmanuel Macron et ses appuis médias jouent Bardella pour éliminer Marine Le Pen qui s’y voyait déjà. Certes, la France n’a pas évolué depuis, entre deux Premiers ministres dont le premier, Michel Barnier, est sorti à la vitesse grand V, comme naguère à l’Agriculture ; l’actuel n’en mène pas large, emmêlé dans une absence de majorité, donc sans marge de manœuvre.
« Un taux d’abstention de 48,51% montre un désintéressement aux élections européennes des Français le 9 juin dernier : un Français sur 3 a voté prosaïquement pour Jordan Bardella, président et tête de liste du Rassemblement national de Marine Le Pen. Les votants sont tombés dans le piège de Macron ; ce dernier a semé la discorde chez les Gauchistes sur les questions de l’Ukraine et la Palestine, concomitamment à l’instrumentalisation de la Droite. Il fait croire que le Rassemblement national représente significativement la Droite et donc Marine Le Pen est son ennemie déclarée », commentait en juin dernier notre correspondant en France sur la stratégie qui avait « macronisé » Marine Le Pen dans la problématique du dégoût des Français contre le président de la République. La reconquête entamée depuis s’appuie aujourd’hui sur l’Ukraine et la stratégie reste la même de confondre Palestiniens et Ukrainiens, comme le note Séga Fall Mbodji dans la page 5.