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La Ligne du Devoir

Ukraine : Lecture africaine

Quelle lecture

et quelle leçon

 

l’Afrique doit-elle tirer

de la guerre Russie-

Ukraine 

comme de toutes celles, « civiles », l’ayant précédée en Afghanistan, Iraq, Syrie, Libye, Soudan, Somalie ?

De 1945 avec la fin de la seconde guerre mondiale à 1989-1991 marquant la chute du Mur de Berlin & l’effondrement de l’Union soviétique, la Guerre froide sur fond de Coexistence pacifique entre les deux blocs idéologiques antagonistes sera passée par-là. Pendant tout ce temps, l’épée de Damoclès nucléaire aura plané sur le monde, comme alternative conflictuelle potentielle & en même temps de dissuasion brandie par une super-puissance militaire contre l’autre.

La crise de la Baie des Cochons de 1962 (ci-contre), évitée de justesse entre Kennedy & Khrushchev, sur fond de déploiement de missiles soviétiques à Cuba, servit d’indicateur que le triste sort du monde ne tenait désormais qu’aux boutons nucléaires ! Chacune se targuant d’arsenaux hyper sophistiqués et d’un état de préparatifs plus avancé que l’autre camp adverse ! Sachant que l’espionnage stratégique satellitaire bat son plein dans l’espace. Et que les bases sous-marines & océaniques voire en pleins déserts sont en alerte maximum !

Un monde tel que l’avait  « fictionnalisé » George Orwell dans son roman « 1984 » publié en 1948 (le titre est l’inversion des deux derniers chiffres de la date de parution de l’ouvrage) dévoile ainsi toute sa réalité avec ce scénario de sa reconstruction post-seconde guerre mondiale en trois blocs dont Eurasia, Eastasia, Oceania, respectivement chapeautés par les USA & leurs alliés de l’OTAN, talonnés par la Russie de Poutine et la Chine.

Aux autres pays donc, notamment africains, de faire bonne lecture d’une telle reconfiguration du monde pour tenter de déjouer tous ces pièges & de faire preuve d’intelligence pour désamorcer toutes ces mines politiques en voie de prospérer sur le continent, à l’instigation des trois blocs moins motivés pour leur faire sortir d’une pauvreté chronique sur fond d’abondance en ressources naturelles) que par un positionnement stratégique dicté par un jeu d’échecs politique pour avoir la mainmise sur ces mannes intarissables nous valant d’être les éternels « damnés de la terre », mal partis et mal arrivés !

Plutôt que d’éclatement redouté d’une troisième guerre mondiale nucléaire stratégiquement agitée (à moins d’une erreur fatale illusoire de portée globale), il est question d’allumer et d’entretenir des foyers incandescents de guerres civiles aux atrocités mesurables à l’aune d’une précarisation accrue de nos conditions de vie sur la base de confrontations inter-ethniques (Rwanda, RD Congo, Centrafrique...) de coups d’Etat militaires récurrents, d’attaques terroristes sponsorisés (?), de troubles pré/post-électoraux dévastateurs…

C’est à cette sauce que les puissances militaro-industrielles, en arrière-plan des administrations politiques badgées démocrates, républicains, libéraux, socialistes, centristes, gauches, droites, extrêmes-gauches/droites, nationalistes, acquises à leurs désidérata par le truchement de puissants lobbyistes, entendent se délecter du « barbecue » africain épicé de tous les condiments miniers naturels par conflits politiciens, religieux, ethniques, sans oublier la partition jouée par cette horde affamée d’intellectuel-le-s africains malhonnêtes, retourneur-e-s professionnels de vestes/robes, toujours agglutinés autour des plateformes TV à bourdonner dans une cacophonie sans substance !

Gorguez

gorguezdiop55@gmail.com