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Transport : Le taxi à TER

Transport-taxi

Les taximen dénoncent

le laxisme de l’Etat

face au transport irrégulier

Leur travail menacé par le Ter et le Brt

Le regroupement des taxis urbains du Sénégal est en mouvement d’humeur depuis presque deux semaines. Par la voix deu secrétaire général et chargé de communication, Malick Diop, le regroupement dénonce l’envahissement du secteur de transport urbain par le transport irrégulier concentré sur des plateformes en ligne. Par ailleurs, leur mouvement d’humeur est motivé par l’absence de l’Etat pour les mesures d’accompagnement face aux transports de masse comme le Brt et le Ter. Des plans d’action ont été menés pour se faire entendre par l’Etat. Leur chargé de communication interpelle l’Etat pour la tenue de ses promesses.

 

Par Khadidiatou GUEYE Fall,

Cheffe du Desk Société

Depuis deux semaines, les taximen manifestent leur mécontentement par des brassards rouges. Mais cette couleur de plainte ne semble pas atteindre la cible car depuis aucune action n’est faite par l’Etat. Le regroupement des taxis du Sénégal s’est réuni pour déclencher un quatrième plan d’action.

D’après le chargé de communication, le regroupement a déjà déposé auprès du sous préfet de Diamnadio une déclaration de sit-in pour le vendredi 16 décembre 2022 à partir de 11h jusqu’à 14h. ” Ce sit-in sera l’occasion de montrer à l’opinion nationale et internationale notre désaccord avec le ministre du transport Mr Mansour Faye, sur comment il gère le secteur. Nous sommes toujours contre les clandos en ligne, les tiak tiak moto et les “War guaïndé“. Nous comptons dès demain faire une tournée au niveau de Dakar pour sensibiliser les acteurs pour une grande mobilisation au niveau du sphère ministériel du Diamnadio “, a déclaré Malick Diop.
Ce dernier dénonce le transport irrégulier que font les clandos en ligne : “ Ce sont les applications qui interviennent dans le secteur de transport, par exemple Yango, Yassir… Ces derniers favorisent le transport irrégulier. Ils mettent dans leur plateforme des particuliers qui n’ont pas le droit de faire du transport dans ce pays. A notre avis, ils font du transport irrégulier. Il y a aussi les motos tiak-tiak. Nous savons tous que l’arrêté 8903, du 29 Octobre 2012 interdit aux moto-taxis de faire du transport de personnes à Dakar “.
Loin de terminer la liste, le secrétaire général dudit regroupement interpelle l’Etat sur les war-gaindé qui, selon les taximen, font des transports interurbains alors que leurs véhicules n’ont pas de licence et d’assurance pour couvrir leurs clients. Ils ne détiennent pas de permis qui leur permettent de faire du transport en commun.
Le renouvellement du parc automobile des taximans faisait partie des promesses que l’Etat n’a pas été concrétisé.

” Depuis 2016, le gouvernement nous avait promis de renouveler le parc parce qu’il travaillait sur les nouveaux transports de masse comme le Ter et le Brt. Ces moyens de transport vont sûrement impacter notre travail si nous ne bénéficions pas d’accompagnement pour pouvoir consolider nos emplois. Depuis 2016, le gouvernement nourrit cette promesse consistant au renouvellement du parc avec 10.000 taxis. De 2016 à 2022, nous n’avons pas vu cette promesse se réaliser avec le retard des licences lors d’une mutation de taxi. Ce retard énorme constaté sur les licences est un véritable problème pour nous. Donc ça aussi c’est une source de problème “, signe le secrétaire général du regroupement des taxis urbains du Sénégal.

Hormis ces promesses, le regroupement des taxis urbains du Sénégal souhaite disposer d’aires de stationnement.
Malick Diop rappelle que le gouvernement leur avait présenté le projet du Ter et du Brt. A l’occasion, ils ont donné leur consigne puisque le transport c’est du relai. Il explique : ” Il était prévu de mettre dans les aérogares du Ter et du Brt des aires de stationnement réservées aux taxis ainsi des aires de stationnement dans toutes les communes de Dakar. On note qu’il y a pas mal de garages flottants à Dakar et un peu partout que les taximen voudraient occuper. Si l’Etat veut moderniser le système du transport et participer au développement du pays, on doit aménager des aires de stationnement pour les taxis dans toutes les communes de Dakar. Ça aura un impact sur le développement du pays  et aussi sur le décor de la ville “.

En résumé, l’Etat doit agir sur le transport irrégulier en mettant è exécution des sanctions. Le renouvellement du parc automobile pour les taximen est une nécessité. Le regroupement suspecte à ce niveau un manque de volonté et non un manque de moyens. ” Le Ter a déjà impacté notre travail et l’arrivée du Brt en fera plus ; donc l’Etat ne doit pas créer 1.000 emplois en mettant à terre 10.000 emplois. Nous comptons sur le ministre du transport pour éradiquer tous ces problèmes dont souffrent les taximen “, fait savoir M.Diop.

Le secrétaire général soutient que ces différents points sont les préoccupations des taximen. L’objectif de leur mouvement d’humeur consiste à pousser le ministre du Transport et le gouvernement à prendre des mesures nécessaires afin d’améliorer les conditions de vie des chauffeurs et des taximen. Le regroupement des taxis urbains du Sénégal compte mener le combat pour que le ministre de tutelle fasse le nécessaire. Une discussion s’impose pour éviter une probable perte plus de 10.000 emplois avec l’arrivée des transports de masse.