Thiaroye : Un lieu indigne et insoupçonnable ?
Thiaroye 44-Un dossier important à constituer
Sensible à une certaine époque, l’histoire du camp de Thiaroye renferme encore des secrets qui s’éventent peu à peu : où le massacre du Premier décembre 1944 a-t-il eu lieu ? Quel est lieu de sépulture des victimes ? Certaines sources invoquent
Un endroit « indigne et insoupçonnable »…
Le regretté Sidy Lamine Niasse devait avoir un objectif en demandant à un de ses journalistes de travailler sur le dossier. Le dossier a été jugé très sensible à une certaine époque… Il faudra tenter d’expliquer pourquoi le « camp de Thiaroye » a été choisi pour le regroupement et pas un autre…
Plusieurs camps militaires existaient à cette époque.
Il faudrait également consulter si possible la bibliothèque du Pr Iba Der Thiam et échanger avec deux autres historiens : le Pr Abdoulaye Bathily et le Pr Thioub Ibrahima. Et établir la liste des historiens du Sénégal qui ont écrit sur la question. L’EBAD devrait être sollicitée.
Les recherches du journaliste de Walf si elles n’ont pas complètement abouti devraient être poursuivies car il m’avait affirmé qu’il détenait des informations importantes relatives au lieu d’inhumation… Il me disait que le lieu était à la fois « indigne et insoupçonnable »… Et que l’affaire ferait du bruit.
Il ne m’a pas révélé à ce stade de ses recherches cet endroit « indigne et insoupçonnable »…
Si les autorités souhaitent commémorer cet événement tragique, elles pourraient d’ores et déjà mettre en place un « comité de pilotage » avec les historiens, les journalistes, les écrivains et les hommes politiques qui se sont intéressés à cette événement tragique.
Bien sûr, la « nouvelle histoire du Sénégal » qui sera enseignée demain dans toutes les écoles racontera (les manuels d’histoire) autrement « Thiaroye 44 »
Devoir de mémoire oblige…
Les historiens mais pas seulement devraient être mis à contribution encore une fois.
Les archives – toutes les archives- ont certainement été consultées…
Il faut l’espérer.
Sembène Ousmane a raconté « Thiaroye 44 » en réalisant son film intitulé « Camp de Thiaroye » ; il avait des sources et le grand cinéaste – formé en Russie – qu’il était a fait plusieurs repérages sur le terrain quand il réalisait le film.
Des documents existent dans ses archives.
Un autre cinéaste, Ben Diogaye Bèye a réalisé le film « Thiaroye 44 ». Le scénario du film a été écrit par Boubacar Boris Diop et par lui-même. Ils ont consulté des sources y compris des « sources orales » ; Boubacar Boris Diop doit en savoir un bout.
Souvenons-nous que le film « Thiaroye 44 » a été interdit longtemps au Sénégal…
Les « archives françaises » (archives d’Outre-mer ?) devraient être mises à la disposition des chercheurs quelles que soient leurs origines. Le sujet ne concerne pas que les Sénégalais…
Le sujet en intéresse plus d’un…