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Série de meurtres : Disparue, violée, tuée Plus que la cote d'alerte

Série de meurtres

Le niveau de violence devient alarmant

La population demande des mesures idoines pour arrêter

ces actes barbares commis surtout sur des mineurs

Par Khadidiatou GUÈYE Fall,
Chef du Desk Société

C’est devenu basique d’entendre une personne portée disparue retrouvée violée puis tuée. Dans les colonnes des journaux, ces faits envahissent le papier blanc. Pour la population, c’est devenu une psychose. Certains d’entre ceux interpellés montrent leur inquiétude face à cette série de meurtres et de violences faites le plus souvent sur des êtres innocents.

Les séries de meurtres et violences faites aux enfants intriguent la population. Des mesures drastiques s’imposent à l’approche des élections. C’est devenu fréquent d’entendre des cas de meurtres sur des mineurs. Ce fléau sème la panique au sein des quartiers. Des enfants sont enlevés puis tués et abandonnés. Depuis un certain temps, la crainte se lit sur les visages des parents. Même si le danger qui guette les enfants interroge les adultes. Les faits sont de plus en plus récurrents et concernent le plus souvent des êtres innocents.

Récemment à Thiès, un enfant de 8 ans a été enlevé par un individu. Ce dernier cherchait à l’égorger avant que l’enfant ne prenne la fuite avec le cou qui baignait dans une mare de sang. L’enfant a été gravement blessé par son agresseur ; ledit agresseur présumé du quartier Darou Salam a été arrêté par les éléments du commissariat du 1er Arrondissement de ladite ville dans l’après-midi du vendredi 6 mai puisqu’il avait été identifié. Mais dans l’affaire du bébé jeté au fond d’un puits, le commanditaire était un parent proche. En effet, la coépouse de la mère de la victime avait en tête un scénario de vengeance contre sa rivale. Dans d’autres cas, le meurtre soit n’est pas médité soit il est commis par un déficient mental.

 

 

Prétendus aliénés

Quoi qu’il en soit Djadji Guèye condamne le fait d’ôter la vie à quelqu’un. Âgé de 67 ans, ce chef de famille reste convaincu que si les mesures nécessaires étaient prises et les sanctions lourdes, ces meurtres volontaires cesseront en un tournemain. « Les meurtres se comptent chaque jour du bout des doigts. Si ce n’est une personne agressée puis tuée, c’est une fillette qui a été tuée après avoir été violée. Le plus souvent, les meurtriers sont couvés par leurs proches. Ces derniers leur attribuent une casquette de malade mental. Pour d’autres, ils prétextent une emprise d’une force extérieure. Il faut que ça cesse. Nous n’avons pas donné la vie et ce n’est pas à nous d’ôter la vie », se désole le chauffeur à la retraite.

La semaine dernière, une femme de 60 ans a été retrouvée violée puis tuée. Ce qui était fréquent, c’était de voir un enfant en être la victime. Mais cette fois-ci, il s’agit d’une sexagénaire. Ceci montre que les enfants ne sont pas les seuls en danger, même les adultes qui sont censés protéger les enfants sont en danger. D’après Roky, une étudiante en Master à l’université, la sécurité urbaine doit être renforcée avant toute chose. Car, précise-t-elle, « les personnes mal intentionnées n’ont plus peur de s’attaquer aux gens durant la journée. Elles ne cherchent qu’à déposséder les gens. Gare à celui qui essaie de leur tenir tête. Concernant les enfants, les parents doivent prendre leurs responsabilités et surveiller leurs enfants pour qu’ils ne sortent pas, surtout la nuit. Quant aux adultes, ils doivent éviter de fréquenter les zones dangereuses. Mais aussi l’État doit renforcer la sécurité et électrifier certains lieux sombres”.

En général, ces cas de meurtres augmentent à l’approche des élections. Depuis le début de l’année, plusieurs personnes ont été assassinées avec un nombre alarmant d’enfants. Le plus frappant et qui mérite un temps d’arrêt, c’est le fait que les meurtriers sont souvent des parents aux victimes ou des personnes taxées de malade mental.