Sénégal : TR de dialogue

Dialogue national

Éviter « les chemins qui           ne mènent nulle part »…

« Les chemins qui ne mènent nulle part » de Heidegger flotte au-dessus de la rencontre du 28 mai prochain avec la moue dubitative générale des participants qui y étaient sans les organisateurs actuels : les Termes de référence proposés devaient donner naissance à une formulation consensuelle après commentaires. Surtout que « rien n’a changé depuis la dernière journée de concertation nationale, la plupart des sujets ayant fait l’objet d’accords ». Il faudrait donc éviter de lâcher la proie pour l’ombre. Beaucoup de participants estiment en tout cas qu’il faut revoir les termes de référence, les premiers étant à compléter ; d’autres se disent prêts à sauter le pas mais attendent encore les tdr (communiqué PPC du 16 mai).

Sénégal : une terre de dialogue…

Comment rétablir dans un « pays fragile » l’équilibre des forces ? Autorité spirituelle versus Autorité temporelle…Les hommes et les femmes ne sont pas des « Dieux » et aucune transformation de l’un en l’autre ne sera jamais possible. Restons humbles et modestes…

Dans l’espace géographique constitutif de la nation sénégalaise, évoluent plusieurs «  forces » :

1- les forces politiques qui deviennent de plus en plus nombreuses et nous devons absolument comprendre le sens de cette « division cellulaire »…
Les forces politiques sont au cœur de «l’Autorité temporelle»…
2- les forces religieuses qui constituent une « Autorité spirituelle  »
3- les forces sociales qui revendiquent «haut et fort » leurs droits économiques et sociaux voire «  tous les droits »…
Une gestion politique habile consisterait à «  articuler » ces trois forces principales en visant l’équilibre social qui devrait rester un critère déterminant.
Le critère du « choix »…
Souvenons-nous des interventions, au plus fort de la crise politique qui a secoué le Sénégal en 2021, de «l’Autorité temporelle » par la voix forte et puissante du « Médiateur de la République », Me Alioune Badara Cissé (paix à son âme). Il avait compris alors que le pays était devenu fragile et qu’il devait « prendre la parole » et s’adresser à la Nation tout entière… Ce qu’il fit et de la plus belle manière…
L’homme était un « tribun »…
Nous sommes nombreux à regretter, aujourd’hui encore, cette « présence tutélaire  », celle d’un homme qui savait se situer au « carrefour de tous les chemins »…
ABC- ses initiales impérissables- avait évalué en homme politique averti les risques qui pesaient sur la Nation sénégalaise. Son « discours politique » avait été entendu et il avait tracé un chemin, un « chemin de paix retrouvée »…
Nous croyons toujours que «  ABC » avait lu ce fameux ouvrage du philosophe Heidegger intitulé : « Les chemins qui ne mènent nulle part »…
Les forces religieuses en leurs multiples foyers ont également, à cette époque agitée, « réclamé la paix » de manière quasi-concertée. Et la paix a régné « nolens volens »… La « société civile » n’a pas été absente mais sa « mue » reste certainement à faire. Ce débat n’est pas tranché…
Le « rendez-vous du 28 mai 2025 » ouvrira des portes restées longtemps fermées…
« Celui qui t’empêche d’entrer m’empêche de sortir… ». Ainsi parlait Chams de Tabriz…
Comment rétablir dans un « pays fragile » l’équilibre des forces ?
Autorité spirituelle versus Autorité temporelle…
Les hommes et les femmes ne sont pas des « Dieux » et aucune transformation de l’un en l’autre ne sera jamais possible.
Restons humbles et modestes…
Les « Dieux » observent les hommes et les femmes et gouvernent le monde selon des critères que nous ignorons…
En conclusion, il faut souhaiter que le dialogue à venir – le Rendez-vous du 28 mai 2025- ne soit pas restrictif et que l’Autorité spirituelle dialogue avec l’Autorité temporelle pour remettre la « Nation sénégalaise » en harmonie complète…
Le Sénégal continue…

Vovo Bombyx 
13/5/2025