Pastef : A remanier
Pastef-Dérapages tous azimuts
Se restructurer grâce au remaniement que pourrait faire le président Bassirou Diomaye Faye à l’occasion du premier anniversaire de son arrivée au pouvoir
Pastef aujourd’hui au pouvoir a du mal à gérer son passé dans ses gesticulations désordonnées ; il est globalement mal servi par des prestations intolérables dans une situation d’urgence peu en phase avec la cacophonie gouvernementale.
À l’occasion de l’anniversaire du parti, le président Ousmane Sonko devrait se restructurer et remanier son gouvernement.
Les dérapages à la vitesse de l’éclair ont transpercé le mur du son sur le banc et l’arrière-banc du Pastef. C’est à se demander qui remporte la palme de l’irresponsabilité entre l’ancien chef de cabinet, le porte-parole du gouvernement qui n’agit ni ès-nom ni ès-qualité ou le taciturne Birame Soulèye Diop apparemment le maillon faible des têtes d’œuf de parti au pouvoir. Les exemples peuvent être multipliés avec cette dame qui se croit entre Patriotes qui fait l’éloge d’un milliard envolé, de ce Borom Ndakarou qui appelle à la guerre, ou de ce Sudiste rassuré de trouver quelque compatriote dans un corps de l’Armée, ou encore ce “gros calibre” qui fait du “Toto tape Pathé, Pathé tape Toto”,…
La réplique de Pastef au pouvoir aux piques et quolibets des Sénégalais et aux révélations révèle des maillons assez faibles qui se piquent pourtant d’être des tribuns capables d’électricisme. Pressée de toutes parts par les affaires qui affleurent au fil du temps, réelles ou de vérité décalée, la formation politique du Premier ministre essaye de parer au plus pressé devant les nombreux fronts qui s’ouvrent devant elle ; ses pares-feux qui se veulent qui se veulent sans appel renvoient malheureusement à une stratégie d’une tour de Babel non planifiée à partir d’une structure de thématique, de cartographie des intervenants et de l’opportunité du moment et du lieu.
Le rôle de répondeur automatique intempestif annonce l’absence d’une graduation des responsabilités et, en même temps, un niveau de compréhension assez faible dans l’implication dans les profondeurs horizontales de la formation. Outre qu’une verticalité structurelle et organisationnelle servirait la densité morale de Pastef en en responsabilisant davantage la tête, elle renforcerait également le siège du président de la République, chef de l’Etat dans ce que l’opinion appelle faussement la dyarchie à la tête du Sénégal.
Si des lampistes illustres ont pu faire tomber par exemple un Barthélémy Dias, la hiérarchie politique actuelle met malheureusement à jour les maillons faibles de la tête de la formation et le manque de subtilité des intervenants. A la tête de l’Etat, chaque fonctionnerait devrait être un diplomate dans l’onctuosité du comportement et la nuance dans le propos. Un moment, l’émotion a pu emporter un Borom Dakar devenu Peul Djassi comme l’autre Ranérou, sous le précédent régime ; de même, quelque confidence « entre nous » validait cet éventuel milliard envolé dans des termes qui défient toute décence ; les choses sont malheureusement allées de Charybde en Scylla, ajoutant à la pénibilité du Sénégal post-24 mars 2024. Et l’horizon économique, politique et social ne semble guère s’éclaircir.
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Birame Souley Diop serait-il le maillon faible du Projet ?
Par deux fois, de sérieuses secousses l’ont agité, l’emmenant à présenter ses plates excuses. Avant le 24 mars 2024 déjà, il s’était emmêlé les pinceaux avec ces eaux mortes dans lesquelles Macky Sall noyait ses invités.
Sous les ors du palais :
Du Ministre Birame Souleye Diop
Salam
A l’occasion de la cérémonie religieuse de la Ziarra de Diacksao, j’ai répondu à un rappel fait sur les accusations faites contre les militants de Pastef que les dirigeants du parti politique « Pastef », aujourd’hui à la tête de l’Etat, ne sont pas des “salafis”. J’ai illustré mes propos par différents récits anecdotiques. (https://www.facebook.com/share/12FCML17prr/?mibextid=wwXIfr–Suit une longue contrition générale comme apprise à l’école du parti sur “mon éducation, mon sang, ma naissance, ma culture et tutti quanti”. Et souvent, en l’espèce, pour une réaction pourtant très courte où il était question de rappeler au besoin les choses d’avant le 24 mars 2024.
Depuis, BSD : “Silence, on parle”, Jurgen Pesot, Montreal : Guerin, c1979
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Restructurer, remanier semble ainsi aujourd’hui la seule alternative offerte au président de la République pour imposer le silence dans les rangs.
P. MBODJE