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Partis politiques : La greffe ne prend pas

Chronique-Sénégal

Ces « malformations »  politiques

TROIS CENTS ET DES POUSSIÈRES DE PARTIS POLITIQUES JONCHANT LITTÉRALEMENT, À L’ENCOMBRER INUTILEMENT, LE SOL SÉNÉGALAIS ! AURAIT-ON ENCORE BESOIN DE CETTE MONTAGNE DE…FEUILLES MORTES EN DÉCOMPOSITION ORGANIQUE INEXORABLE, NON RECYCLABLES EN ENGRAIS BIO, NE SERAIT-CE ? QU’EN FAIRE DONC ?
Ne serait-il pas grand temps de faire preuve d’imagination dans ce Sénégal du tout négativement pléthorique, comme c’est le cas de tant de partis poussant comme des champignons ? Et que rien ne semble arrêter vers la constitution de “mal”formations politiques régies par une même appartenance patronymique (Diop, N’Diaye, Traoré,…) clanique, religieuse, jusqu’à les adosser à la division des métiers traditionnels du genre : forgerons, bijoutiers, tisserands, pêcheurs…!
Juste pour une saison de semailles, les graines de qualité ayant engendré ces partis politiques ont par la suite perdu de leur fertilité proportionnellement à de multiples croisements ou greffes incompatibles de circonstance sans rendements majeurs escomptés !
Et aucun de tous ces micro-partis sans exception, se fondant uniquement sur la carte militante, ne peut tout seul espérer franchir la ligne d’arrivée électorale médaillé d’argent sans devoir passer par des systèmes de coalition (ces croisements ou greffes tantôt évoqués) !
Or, on n’est pas sans savoir que ces terrains d’entente, dans l’euphorie des premiers moments, sont généralement plus propices aux graines génératrices de divorces qu’aux unions sacrées pour le meilleur comme pour le pire !
Certes, il n’y a pas qu’au Sénégal où sévit une profonde crise des partis politiques, ces grands courants de convergence d’idées ou d’idéologies rassembleuses ayant donné la Révolution de 1789 et instauré la démocratie républicaine pluripartite comme le “moins mauvais de tous les mauvais systèmes politiques.”
Au lieu de s’en accommoder pour toujours parfaire ce système qui aura incontestablement préservé le Sénégal de sectarismes territoriaux en l’inscrivant vers l’édification d’une nation d’un “Peuple-un But-une Foi”, formée de ses sept (7) régions naturelles de départ, voilà que des redécoupages, motivés par le culte de la…”pléthore”, nous ouvrent la boîte de Pandore, avec tous ces risques de dérapages, de fragilisation et d’effilochage graduels du tissu national qu’une constellation de partis politiques veulent mordicus se le retailler en… “titres fonciers électoralistes” répondant par des patronymes lébou, alpulaar, wolof, diola, sérère…qui, dans un passé très récent, baignaient tous dans une osmose sociale, culturelle et cultuelle, avec un zeste aromatisé de cousinage à plaisanteries quasi-unique sous nos cieux, autrefois havre de paix de douces colombes déserteuses vers un ailleurs plus paisible !

Gorguez DIOP