Me Wade, la rencontre du 3ème type

Me Wade, cette si longue lettre déterminante pour la grande entreprise de notre pays

J’ai rencontré le président Wade au Palais de la République à deux reprises :
1- la première fois lorsqu’il recevait une délégation de sociétés pétrolières dont j’étais membre,
2- en tête-à-tête grâce à un ami qui avait pu obtenir cette audience pour moi.

Lors de la seconde audience, le président Wade m’avait invité à me rapprocher de lui.
À la fin de mon exposé qui a duré cinq minutes environ et qu’il n’a jamais interrompu – il avait le sens de l’écoute – il s’est levé, d’un seul bond, et il a prononcé cette phrase qui résonne toujours dans ma mémoire : « Les lois et les règlements sont faits pour être respectés ». C’était en 2006…
Il a ensuite appelé son assistante et lui a dicté une lettre.
Une lettre dont le contenu a été déterminant pour la vie d’une grande entreprise de notre pays. Au moment de prendre congé de lui après l’avoir remercié,  il m’a dit :  « Vous étiez où ? »
J’ai mieux connu son frère, feu Maître Moustapha Wade, qui était le président de «  L’Association des Amis de Gabriel d’Arboussier »-ci-contre. Les réunions de l’Association se déroulaient souvent à son domicile.
Lors d’une réunion de l’Association qu’il présidait, j’avais fait une intervention et Me Moustapha Wade avait beaucoup apprécié mon intervention et m’avait remercié en prononçant ces mots :  « Je vous remercie, Cher Maître… » Je ne lui ai jamais dit que je n’étais pas avocat… Les deux frères étaient avocats : Me Abdoulaye Wade et Me Moustapha Wade (voisin de palier à l’immeuble Pasteur de mon oncle et ami de ce dernier). Leur « fils », car ils m’ont considéré comme tel, était donc « le troisième Avocat »…
Souvenons-nous que Graham Greene, auteur américain, a publié en 1950 un roman intitulé : « Le troisième homme »…
Pour terminer, je dois raconter ma « troisième rencontre » qui a été brève avec le président Abdoulaye Wade. La « troisième rencontre » s’est déroulée sur la scène du théâtre Daniel Sorano à l’occasion de la cérémonie du « Lion d’Or » (2005) qui était organisée par feu Serigne Ali Cissé, avec maestria. La « marraine » de la cérémonie était la Reine de Kabrousse, Aline Sitoe Diatta.
Tous les DG membres du comité du Lion d’Or étaient sur la scène pour recevoir leur « trophée » et comme j’ai toujours eu, en toute modestie, le « sens de l’instant », je me suis rapproché du président Abdoulaye Wade et je lui ai glissé à l’oreille cette phrase que j’ai retenue : « M. le Président, lorsque vous irez chercher Aline Sitoe Diatta à Tombouctou pour la ramener à Kabrousse, sa terre natale, je souhaiterais vous accompagner »… Le président Abdoulaye Wade était surpris et il a reculé un peu, il est ensuite revenu vers moi en répondant par un seul mot à ma demande : « Oui »…
Je doute que nous puissions faire ensemble le « voyage de Tombouctou » compte tenu de son « âge avancé ».
Je demande donc au président Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal depuis le 24 mars 2024, de ne pas « oublier » d’inscrire mon nom sur la liste du «Voyage de Tombouctou » ; mon rêve sera ainsi réalisé et surtout je pourrai raconter cette belle histoire…
Joyeux anniversaire au président Abdoulaye Wade !

Vovo Bombyx