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Mame Bassine Niang, une première au Barreau

Mame Bassine Niang

 

La première femme noire

avocate au barreau

Wikipedia est très peu documenté sur Mame Bassine Niang, en dehors de son histoire de vie traditionnelle.

La presse sénégalaise elle-même s’est limitée à des actualités post-mortem sur celle qui a encadré de grands ténors du barreau sénégalais dont l’un vient de nous quitter ; elle a également conseillé de grandes têtes couronnées dont des chefs d’Etat et de richissimes hommes d’affaires.

 Mame Bassine Niang, née en 1951 à Tambacounda et morte à Dakar le 27 septembre 2013, est une avocate sénégalaise, connue pour être l’un des membres fondateurs de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et la vice-présidente de la Fondation Internationale des Femmes Juristes (FIDA).

Née au sein d’une famille musulmane, elle suit des études de droit en France, à Aix-en-Provence, puis, de retour au Sénégal, devient la première femme noire avocate au barreau de Dakar en 1975.

Sa carrière professionnelle s’attache à la défense des droits de l’homme dans un contexte de restriction de la liberté de penser. Son engagement la pousse à créer l‘Organisation nationale des droits de l’Homme du Sénégal (ONDH) dont elle fut la première présidente.

Considérée comme une icône féministe et concernée par la question de l’émancipation des femmes, elle est l’un des membres fondateurs de l‘Association des juristes sénégalaises (AJS), la vice-présidente de l’Association sénégalaise d’études et de recherches juridiques (ASERJ) et la vice-présidente de la Fondation internationale des femmes juristes (FIDA).

Elle a également été Haut-commissaire aux Droits de l’Homme sous la présidence d’Abdoulaye Wade.

Elle meurt le 27 septembre 2013 des suites d’une longue maladie à l’âge de 62 ans.

Son livre « Mémoires pour mon père » est édité à Dakar, aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal,  en 1997. (222 p. ISBN 2-7236-1113-2).

La vie est identique à une course de fond, et l’être humain à un coureur d’élite. Il gagne ou il perd. Mais la réussite d’une vie se mesure moins à l’aune de sa longueur qu’au poids de sa vertu.
L’histoire de mon père est aussi celle de tous les autres pères. Les nuances relèvent beaucoup plus de l’impressionnisme que d’inégalités fondamentales. Car tous les êtres humains ont une utilité fonctionnelle égale par ailleurs, dans leur vie de tous les jours. Et seule la relativité de l’exemple, ainsi que la mystique de l’intérêt général, accrochent le souvenir et la mémoire, une fois que le livre d’une vie se referme pour toujours.
Mon père est mon icône, parce qu’il est mon ami.
J’ai choisi de le fixer avec ce qu’il a aimé par dessus tout : son pays, sa famille, ses amis et ses alliés.
Bouna est son prénom. Il le tient de son oncle Bouna Alboury, le père de ma mère, dernier Bourba du Djolof.
Sémou est le prénom de son père, lui-même ancien chef de canton du Sagatta Djolof.
L’Eléphant est son totem
Le fils aîné du roi Alboury N’Diaye dont mon père porte ainsi le nom s’appelait Bira Yambe. Un ami Chérif venu de Mauritanie l’avait surnommé Bouna comme lui, en prédisant un destin de chef, et une longue et honorable vie au jeune prince.
C’est très jeune que mon père a vu mourir le sien.
Son oncle et homonyme, Bouna Alboury, assura son éducation aux côtés de sa mère qui, elle, est originaire du Cayor et du Walo.

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