Madior Diouf-Sammy Chaupin : Jardins décès
Madior Diouf-Sammy Chaupin
Culture en jachère
Des champs de culture entiers sont désormais laissés en jachère avec le décès de Madior Diouf et de Sammy Lucien Chaupin. Ils avaient bêché et fait aimer la lecture sous toutes ses formes et sous toutes les latitudes. L’Astre s’est éteint sur un sol inculte et refroidi.
La première fois que j’ai rencontré le Professeur Madior Diouf, c’était en 1989, pour une correction de mon recueil de poèmes intitulé “Insomnie rebelle ” que le CAEC avait retenu pour publication aux Éditions Khoudia.
Un soir, je lui avais rendu visite chez lui à Sacré-Cœur. Il m’avait toujours bien reçu.
Un jour, j’ai proposé au Pr Amadou Ly qui a préfacé mon recueil de jeunesse « Poèmes verts de Bango » écrits en classe de sixième l’idée d’organiser à l’UCAD un colloque sur la littérature exotique et il m’avait répondu que ce serait l’occasion de rendre hommage au Pr Madior Diouf qui avait fait sa thèse de doctorat d’État sur André Demaison.
Nous avons tendance à oublier qu’à notre époque, les beaux textes de Pierre Loti , André Demaison, Oswald Durand …avaient tant charmé notre génération à une époque où les livres étaient rares et que nous n’avions à notre disposition à l’école primaire que André Teurisse, Famille Diawara...
Cheikh DIOP Thilmakha
Sammy Chaupin repose désormais à Saint Lazare. Il complète la liste des premiers correspondants de l’Astre national arrachés à l’affection des patrons de “Dakar Matin” devenu “Le Soleil”.
Alcino Louis Dacosta les avait devancé dans l’au-delà, après Tony Stephen Bara Diouf, Serigne Aly Cissé, Amadou Dieng, Babacar Diack, ces vrais protecteurs de la presse régionale éparpillés à Saint-Louis, à Kaolack, à Diourbel, à Louga et à Thiès.
Avec une netteté proche de la précision, le doyen Pathé Mbodje, au téléphone, a cité et rappelé dans une belle chronologie les figures emblématiques des aînés décédés et des cadets encore en exercice.
Paix à leurs âmes.
MMDIENE