Macky et son Pm: L’éclipse solaire P. MBODJE
Une possible instabilité politique née d’une cohabitation post-juillet 2022 prolonge la réflexion sur le retour du Premier ministre : les Locales connaissent en effet un second tour quand la haute réflexion, dans la haute sphère présidentielle, penche pour une maîtrise des Législatives du 31 juillet prochain d’abord avec toute autre spéculation ; s’y ajoutent des invites au maintien du statu-quo avec un intérim du personnel actuel, pour préserver quelques îlots de résistance avec des battus de janvier qui ont encore leur base.
Le projet de révision constitutionnelle n°38/2021, voté le 10 décembre 2021 et promulgué dix jours plus tard, se voulait au secours d’un président de la République au four et au moulin et qui souhaitait justement se reposer sur un Premier ministre pour souffler.
Macky Sall pourrait se laisser convaincre par les consultants extérieurs soudain prolixes : agréablement surpris par la Ola nationale avec la coupe d’Afrique, le président de la République ne sait plus en effet s’il doit céder la première place à un Premier ministre ou pas.
Curieux paradoxe
Curieux paradoxe en vérité : cela qui voulait se dégager est tombé sous le charme des sirènes sénégalaises sorties par milliers accueillir leurs héros ; Macky Sall avait pris prétexte d’une surcharge de responsabilités avec le mandat à la tête de l’organisation continentale africaine pour ramener un second qui l’aiderait à mieux gérer un Sénégal qui semblait lui avoir tourné le dos avec les tendances observées en 2019 ; si les Locales du 23 janvier semblaient confirmer une usure vérifiée depuis 2019, la CAN est cependant venue au secours d’un pouvoir chancelant : le football a réconcilié le Sénégalais avec lui-même et le pouvoir s’est engouffré dans l’entrebâillement pour une opération de charme qui éclipse un Premier ministre dont le rôle était justement de cacher le soleil au chef de l’État.