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La Terre et l’espèce humaine : Pas de plan B

La Terre et l’espèce humaine

Il n’y a pas de planète B,   même à des années lumière  de notre système solaire

Les perturbations climatiques actuelles sont-elles réversibles ?
L’humanité n’a-t-elle pas déclenché des processus irréversibles qui rendraient, à terme, la planète Terre, si merveilleuse, inhabitable, invivable ?

Longtemps, les hommes ont cherché, dans les cieux, des vaisseaux spatiaux alors qu’ils résidaient et vivaient sur la planète Terre qui en était un. L’homme dans sa complexité et sa fragilité est indubitablement un miracle. La Terre en est un autre.
Cette planète est une merveille d’équilibre : la pression atmosphérique varie peu,  de quelques millibars au niveau de la mer ; la température y est aussi relativement stable avec un système de régulation particulièrement performant.
Le noyau de la Terre est principalement constitué de métaux (fer, nickel…) en fusion à plus de 3000° C et en s’élevant dans l’atmosphère vers une altitude de dix km, les températures sont plus basses que -50°C. A des altitudes plus élevées on atteint la thermosphère, au-delà de 85 km, où les températures dépassent les 2000°C.
Un autre miracle est le bouclier créé par la rotation du noyau de la Terre dont le champ magnétique empêche que les particules ionisées émises par le soleil atteignent la Terre et qui auraient pu y détruire toute vie. Ces particules piégées au-delà de l’atmosphère constituent les ceintures de radiations de Van Allen responsables des aurores boréales. Les métaux lourds radioactifs ont migré vers l’intérieur de la Terre rendant vivable les terres émergées.
A part les particules ionisées, le soleil émet aussi des rayonnements ultraviolets très nocifs. Mais là aussi miracle : il sont arrêtés par la couche d’ozone (trioxygène ?) laquelle est menacée par certains gaz produits par les activités humaines (composés chlorés, fluorés etc…).
L’équilibre thermique de la planète est aussi menacé par les gaz à effets de serre. La période actuelle en comparaison avec les ères géologiques est appelée anthropocène à cause de l’impact des activités humaines sur l’évolution de Terre.

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Il y’a dans le domaine minier beaucoup d’informations dissimulées.
Le Mali dispose de charbon et de minerais de fer qui lui auraient permis d’être un géant de la sidérurgie. Il y’aurait eu projet français d’une industrie sidérurgique au Soudan français mais qui fut abandonné lorsque l’ancienne métropole a pris conscience que les indépendances de ses possessions coloniales étaient devenues inéluctables.
Autre chose qui n’est jamais ébruitée est que la filière du thorium est plus prometteuse que celle de l’uranium. En effet, la quantité de thorium disponible peut répondre aux besoins d’énergie de la planète pendant des millénaires. Et de surcroît les minerais de thorium sont très bien répartis dans le monde. Le Sénégal en a dans ses phosphates.
Dans les années soixante, des projets de production d’électricité électronucléaire à partir du thorium ont été menés avec succès. Cependant ceux-ci ont dû être abandonnés suite à des pressions des groupes qui avaient déjà beaucoup investi dans la filière uranium.
Peut-être qu’avec la crise climatique imputée en partie aux énergies fossiles, la filière du thorium si prometteuse aura une chance d’être reprise. Et avec elle la production de carburant vert cessera d’être une arlésienne.

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L’hydrologie de la planète est elle aussi perturbée par les barrages qui ne sont pas aussi écologiques qu’on le pense. Il en de même des routes et autres voies de communications qui coupent les cours d’eau de leurs affluents et défluents et induisent ainsi des salinisations de vastes étendues de terres.
A ces éléments physiques s’ajoutent d’autres perturbations d’ordre biologique dont les effets se manifestent, de temps à autre, par des épidémies et des zoonoses échappant à tout contrôle. Et pourtant les hommes trouvent le moyen de se faire la guerre en Ukraine, à Gaza etc…en saccageant leur Habitat : la Terre.
A-t-on conscience de cette fragilité de notre biotope : une mince pellicule d’une épaisseur d’à peine 0,001 rayon de la Terre si on considère que l’être humain ne peut vivre que dans la zone entre 0 et 5 km d’altitude. Prions pour que les perturbations actuelles, qui semblent rompre ces équilibres, ne soient pas irréversibles. Sinon….
Il n’y a pas de planète B même à des années lumières de notre système solaire.

Ababacar Sadikhe DIAGNE,
Ancien élève des classes préparatoires aux Grandes écoles.
Ingénieur diplômé de l’ENAC-Toulouse, France, et du MIT Cambridge USA.