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La chronique déjantée de Gorguez: Ce que le Sahara aurait pu nous offrir Gorguez DIOP

Un triste constat déplorable s’impose face à ces instabilités politiques chroniques en Afrique, notamment subsaharienne, qui continuent d’hypothéquer son ancrage irréversible dans l’histoire positive de l’évolution humaine dont le continent fut incontestablement le cadre embryonnaire.

On n’a que trop traîné le pas depuis la naissance de l’Organisation de l’Unité africaine (O.U.A.) maintenant Union africaine (U.A.) sans en avoir véritablement vu un impact positif sur le présent et le futur du continent. Et à l’instar de ces organisations régionales et sous-régionales comme le Conseil Inter-États de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (C.I.L.S.S), il y’a longtemps qu’on aurait dû anticiper et prendre des longueurs (en kilomètres) d’avance sur la question centrale des temps “modernes” relative aux perturbations écologiques en passe de sonner le glas existentiel de millions de populations déjà livrées aux affres de conditions de vie infra-humaines.

Parlant du C.I.L.S.S dont la mise en place fut dictée par un long cycle de sécheresse dans les pays du Sahel durant toute la décennie 1970-80, la myopie politique doublée d’un manque d’égards des acteurs politiques à l’endroit de leurs États qu’ils ont contribué à fragiliser, n’aura pas permis de nous orienter dans des programmes dont la priorité des priorités aurait dû concentrer les énergies vers la conquête économique commune du désert du Sahara (C.E.S.)

Car là où l’homme s’est lancé dans une conquête victorieuse de l’espace en en repoussant progressivement les limites, sur la base d’un rêve réalisable jusqu’à enfin poser pieds sur la lune 10 ans après, le génie africain n’aurait pas dû être en reste pour influer avantageusement sur les adversités climato-désertificatrices qui l’environnent.

On a manqué de stratégies en n’ayant parallèlement pas mobilisé les expertises histo-géographiques, climatologiques, pédologiques, environnementalistes, socio-économiques, archéologiques, artistiques et culturelles, autour d’un Institut international, véritable “N.A.S.A du Sahel, assigné d’une noble mission de devoir ériger le Sahara en Pôles multidimentionnels de Développement vers lesquels les États membres mettraient leurs ressources en commun pour l’avènement d’une telle plateforme d’intégration des pays de la zone subsaharienne.

De telles initiatives osées et tant d’autres ne pourraient que davantage forcer le respect à l’endroit du continent africain qui, faute de se prendre en charge en toute souveraineté pour impulser son développement et booster sa croissance, persiste encore à offrir l’image d’un continent qui n’est plus mal parti mais plutôt mal…arrivé ! En tout, le Sahara, et la liste n’est pas exhaustive, c’est le pétrole, le manganèse, le cuivre, le fer, le phosphate, l’uranium, les énergies solaire et éolienne, touristiques et cinématographiques. Il suffit d’une base d’un vaste programme communautaire de Recherche & Développement pour désormais transformer une « fatalité » en oasis régionale artificielle !

J’ai, donc je suis

Tentons la traduction infinitive anglaise de ces deux auxiliaires : avoir et être. Avoir = to have, être = to be. Simple, diriez-vous ? Si Behave en un seul verbe existe, signifiant se comporter en conformité avec les normes sociales établies, on ne peut faire de même en français pour une traduction littérale par être-avoir !
Pourtant, le verbe “avoir être” pourrait bien entrer dans le lexique sénégalais car tout laisse croire que cette impossibilité sémantique vaut son pesant d’or chez nous où, simplement, avoir matériellement suffit pour paraître sans…être ! Par conséquent, on n’y compte pas…sans avoir eu ! Ainsi, les préjugés défavorables font largement recette dans ce pays, basés sur une tendance à davantage discriminer par rapport aux signes extérieurs de richesse souvent mal acquise, du reste.
Pour rendre cette thèse positive, ne devrait-on la fonder sur des conditions favorables de création de richesses humanisantes susceptibles de nous faire dépasser les barrières de satisfaction exclusive des tendances animales telles que manger, boire, dormir, procréer, déféquer?
C’est seulement à ce titre qu’on existera au-delà de croire que vivre se limite, en plus des tendances animales évoquées, à la respiration.
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Indemnisation de nos ex-présidents…émigrés (!)

Question qui mérite débat

Tout est objet de débats dans ce cher Sénégal où la gymnastique intellectuelle est un sport très prisé. Il est cependant surprenant de constater que la question de l’indemnisation de nos ex-présidents de la République vivant hors du territoire national n’a jamais été à l’ordre du jour des…grands débats.
On aurait compris, en les prenant en charge à coups de millions mensuels, qu’ils eussent préalablement songé à marquer leurs (douloureux ?) passages à la magistrature suprême par des Fondations à léguer à la postérité ! Les retombées positives d’ordre économico-culturel de telles œuvres présidentielles contribueraient grandement à compenser les charges liées à leurs indemnisations onéreuses.
De ces ex-présidents de la République, par rapport aux générations futures, le temps aura fini de reléguer leurs images dans les sédiments ensevelis de l’histoire, orale comme écrite.

Gorguez DIOP
E-mail : gorguezdiop@gmail.com