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Jimi Hendrix, la rime du Roi Arthur

Culture

Quand les lyrics hendrixiens riment avec les vers du bateau ivre rimbaldien


Quand les lyrics hendrixiens riment avec les vers du bateau ivre rimbaldien, rompant les amarres vers l’intersidéral psychédélique ou vers l’Aqua world du …  « unfathomable deep blue sea » (les profondeurs abyssales du grand bleu) où, pour Jimi & sa copine Kathrina, l’attendent dans une ambiance festive toutes les créatures de la faune sous-marine, loin d’un monde irrémédiablement détraqué.
Le bateau d’Arthur, quant à lui, veut s’échapper des conventions sociales dans lesquelles il se sent prisonnier, toujours à naviguer dans une monotonie fluviale par rapport à la liberté sans limite dans le vaste océan avec qui il a rendez-vous, délesté de tout appareillage empêchant de jouir pleinement de l’ivresse impétueuse à son paroxysme.
Voilà ce qu’inspirent les lyrics hendrixiens au rythme d’une guitare vagabonde (à tramp guitare) !

Le lyrisme hendrixien a beaucoup marqué les années 70 : Jimi a un style genre rimbaldien (Arthur) dans ses lyrics : « The wind cries Mary », « Bold as love » ! « 1983…A merman I should turn to be », « Here my train a’coming », « Red house »…!

Quel parallélisme ?
Une vie brève mais qui a bouleversé le monde des Arts et de la musique : Jimi Hendrix a un style rimbaldien dans les lyrics et Arthur Rimbaud a bouleversé le monde de la poésie.
« Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, son œuvre poétique est caractérisée par une prodigieuse densité thématique et stylistique, faisant de lui une des figures majeures de la littérature française »-Wikipedia.

“En cinq, six ans, à un âge où d’autres s’ennuient sur les bancs de l’école, Rimbaud va se lancer dans un travail poétique dont les thèmes et le style font de lui une des figures les plus importantes et reconnues de la littérature française. Du haut de ses insolents 15 ans, il révolutionne la poésie française du XIXe siècle. Si elle fut malheureusement courte, son œuvre reste précieuse”. Anne Drivas, L’Humanité, 17 janvier 2025

“If 6 was 9
I don’t mind !
“If all the mountains fell in the sea
Let it be” !
Que 6 soit 9
C’est kif-kif
Si les montagnes s’écroulent dans la mer
Ainsi soit il !”
“I’ve got my own world to look through
And I ain’t gonna copy you” !
Je vois le monde à ma façon
Et je ne vais copier sur personne !
“I don’t live today…maybe tomorrow”
Je ne vis pas aujourd’hui…vivrai-je demain peut-être ?
“A broom’s drearily sweeping up
The broken pieces of yesterday’s life”
Le bruit monotone d’un balai nonchalant débarrassant les débris d’une dispute d’hier ayant fait voler en éclats une vie (de couple) .
“If I don’t see you no more in this world
I’ll meet you on the next world
So don’t be late
‘Cause I’m a Voodoo child…”
Si on ne se voit plus jamais dans ce monde
On se donne rendez-vous à l’autre monde
Ne ratez donc pas le train
Car je suis l’enfant du Vaudou…
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Ces paroles sont plus que disantes sur l’existence météorique, cependant pleinement vécue de Hendrix ! Comme l’aura été celle de Rimbaud !
L’un, Rimbaud, exitait le monde un mois de novembre tandis Hendrix faisait son entrée natale un mois de novembre, lui aussi ! Le premier naquit un mois d’octobre, le second mourut un mois de septembre !
Le bateau ivre, plutôt que le jeune prodige poète de…16 ans d’âge qui l’a entièrement construit dans les chantiers navals de son imagination, échappera vite des “flots impassibles”, restreignant sa liberté pour jouir de l’ivresse maritime sans balises ni parapets !
“1983…A merman I should turn to be” (1983…en nymphe-mâle devrais-je être métamorphosé) est une odyssée d’égale intensité que le bateau ivre ! Hendrix y décrivant les affres de la guerre, cherchant à laisser derrière un monde irrémédiablement chaotique pour la plage de laquelle il se retournera pour lui jeter un dernier regard avant d’embarquer avec Katherina, sa dulcinée, et s’engouffrer à bord d’un vaisseau dans les profondeurs abyssales du grand bleu (The deep-blue sea !)
Cinquante ans après son bref passage sur terre, la barre très élevée de la musique hendrixienne reste (restera) à atteindre difficilement depuis qu’il a tout chamboulé en imposant sa marque indélébile ! L’on se souviendra d’un Roger Daltrey-photo du mythique group The Who se demandant :  “Qu’est-ce qu’on va devenir?” Avec d’autres grosses cylindrées des années 1960, il découvrait Hendrix fraîchement venu d’Outre-Atlantique en 1966, dans les bagages du célèbre bassiste des Animals, Chas Chandler qui l’avait remarqué à Greenwich Village,N.Y. Ce dernier ne tardera pas à lui adjoindre le bassiste Noël Redding & le batteur Mitch Michel : le Jimi Hendrix Experience était né ! On connaît la suite de l’ascension fulgurante du groupe : de grands festivals tels que Monterrey, Miami,Î le de Wight, Hawaii, entre autres, sans oublier Woodstock Festival du 15 août 1967 resteront à jamais dans les annales du rock&roll qui avait réussi sa mission de faire entrer le monde post-deuxième Guerre mondiale dans une nouvelle ère d’anti-establishment et de peser lourdement à faire cesser les horreurs de la guerre du Vietnam (…)

To be continued (À suivre)

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