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Invasion de l’Ukraine: Prudence, prudence Par Ababacar Sadikhe DIAGNE

Les États n’ont pas de sentiments et lorsqu’une opportunité se présente à eux, elle est saisie pour affaiblir un adversaire potentiel ou réel.

Volontairement, je n’ai pas utilisé le terme ennemi mais il ne serait pas excessif d’en user si les propos des officiels ou autres commentateurs étaient pris au pied de la lettre.

Je posais la question sur les initiatives que pourraient pendre les services secrets de ces États engagés dans le conflit russo-ukrainien (verbal pour le moment ) pour donner l’avantage à leur camp.

Cette considération conduit à une extrême méfiance quant aux informations venant des différents systèmes de communication.

L’émergence et la banalisation des partis d’extrême-droite qui, dans certains pays européens notamment, sont au seuil du pouvoir, constituent un signal qui présage la bifurcation de la trajectoire du monde vers une dangereuse incertitude.

L’occurrence des guerres, comme celle en cours en Europe du nord, pourrait ne plus relever de l’exception ou de la surprise.

En dehors de toute considération partisane, nous avons la conviction que les Occidentaux auraient pu éviter cette guerre, sans perdre quelque avantage que ce soit et sans perdre la face.

Quels ont été les choix disponibles pour l’ex pays des Tsars?

Les positions des pays européens après la chute du communisme ont été fort ambigües. En illustration je rappellerai les propos de François Mitterrand sur la réunification de l’Allemagne : “J’aime tellement l’Allemagne que je me réjouis qu’il y en ait deux” (citation de mémoire).

En fait, François Mitterrand n’avait fait que reprendre les propos de François Mauriac qui avait dit bien avant le président socialiste : « J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux ».

À chacun d’expliciter cette boutade bien absconse.