Groupe centriste écologiste de Marseille : Ni Dieu, ni maître

Groupe centriste écologique de Marseille

Droit au but (allusion connue)

Le groupe centriste écologiste de la métropole de Marseille n’a ni Dieu, ni maître : si on y évoque volontiers Retailleau, Morin, Borloo ou Bayrou, ce mouvement de la société civile regroupe des personnalités ayant adhéré aux partis de Gauche, de Droite, voire écologiste. Retenons le Dr Martin Carvalho, Conseiller métropolitain au nom du groupe, et Madame Amapola Ventron, mairesse de Cabries et présidente du Groupe.

Docteur Martin Carvalho :  Je ne suis pas membre d’un parti politique ; je suis de la société civile et au sein de la Métropole de Marseille où je suis conseiller métropolitain. J’ai adhéré au groupe centriste écologiste. C’est un groupe regroupant des personnalités ayant adhéré aux partis de Gauche, de Droite, voire écologiste. Alors nous n’avons pas de représentation nationale :  ni député ni ministre ni sénateur ! Notre présidente est Amapola Ventron,  maire de Cabries.
Les perspectives pour 2026 ? Je ne peux m’y projeter car j’arrêterai mon unique mandat en 2026 lors des municipales ;  donc, pour 2027, je voterai mais ne soutiendrai personne pour l’instant car les candidatures ne se sont pas encore dévoilées ! Enfin, pour se présenter à une élection présidentielle en France, comme vous le savez, il faudrait un appareil politique derrière soi et en tant qu’un petit élu d’arrondissement et métropolitain, je n’ai pas cette ambition politique !

Madame le Maire Amapola Ventron

L’un ne veut pas d’un autre mandat et Madame le Maire veut remettre le couvert. Bon appétit ! Tous deux affichent une certaine prudence qui devient une conviction face à 2027 : qui sera de la bataille ? Faute de le savoir, Mme Amapola Ventron avance prudemment. Peut-être trop prudemment : plutôt concentrée sur sa réélection en 2026 car elle va se représenter pour la mairie, elle trouve 2027 un peu loin et “les gens ne souhaitent pas se découvrir assez tôt car personne ne sait de nos jours qui va être candidat de la Droite, de la Gauche ou du Centre et si cela est compatible avec les valeurs de chacun pour le ou la soutenir” renseigne notre source marseillaise.

Madame le Maire, l’aspect arc-en-ciel de votre groupe en fait un réceptacle d’illustres acteurs de la vie politique nationale française, bien que purement local avec la société civile de la Métropole. Vous retrouvez-vous mieux avec Borloo, Retailleau, Morin ou Bayrou ?

Aujourd’hui, le manque de lisibilité nationale est très inquiétant. Je me consacre sur la politique de mon territoire et de ma ville.

Précision du Dr Martin Carvalho

Ce n’est même pas une prudence, c’est une réalité et une déception du monde politique  : j’aurais pu confortablement me faire réélire mais dès mon élection en 2020 pour mon premier mandat, j’ai vite compris malgré les postes que j’occupais que je n’arriverai pas à faire bouger les choses dans mon domaine : la santé, car l’administration française est un mille-feuilles et c’est compliqué ; et comme mon ambition n’était pas la politique, j’ai préféré terminer mon mandat et ne surtout pas me faire réélire. Donc oui d’accord avec vous : cela devient une conviction !

L’efficacité de vos adhérents va au-delà de l’Hexagone, a fortiori de la Métropole.
Ainsi, le docteur Carvalho qui vient de rentrer du Sénégal est un citoyen binational qui a pu accéder à des responsabilités d’élu et d’adhérent au groupe centriste écologiste de la Métropole. Comment concilier ce devoir de solidarité et d’ouverture avec les réalités d’un combat local ?

Martin a été sollicité pour ses compétences et ses valeurs ; il a adhéré à mon groupe car il a retrouvé ces valeurs.

Entretien croisé avec

Pathé MBODJE