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Gorguez : La rhétorique cérébro-dysentérique

LE LUNDI DE GORGUEZ-SÉNÉGAL

La rhétorique cérébro-dysentérique

UNE ÉPIDÉMIE DE RHÉTORIQUE CÉRÉBRO-DYSENTÉRIQUE OU DIARRHÉIQUE SEMBLE DE PLUS EN PLUS S’EMPARER D’UNE CLASSE POLITIQUE EN PERTE DE REPÈRES, BALLOTTÉE PAR LES EAUX BOUEUSES D’ALTERNANCES SUCCESSIVES MAL CANALISÉES !

Elle se manifeste par une… verbeuse et visqueuse courante cérébrale accrue, accentuée par des dialogues de sourds symptomatiques d’un surmenage politico-social rampant.
Nul besoin, dans ce cas, de décréter le port obligatoire de masques, encore moins de faire respecter des normes de distanciation sociale ! Car le germe pathogène en question ne se transmet pas par voies respiratoires mais plutôt “visio-aurale” (ne pas confondre avec orale).
C’est justement le stade où en est le Sénégal : il y suffit simplement d’entendre dire, accessoirement de voir, pour croire d’instinct à tout ce bourdonnement diffus émanant de cette pléthore de partis politiques butinant désespérément d’illusoires traces de pollen d’une plateforme médiatique à une autre, sans aucune chance de porter au goût d’exigeants consommateurs leur miel politicien de mauvaise qualité en plus d’être présenté par le biais de chroniqueurs au rabais, hier juristes, aujourd’hui économistes, demain politologues et après-demain experts omnisportifs…!
Le Sénégal est gravement malade de ses autoproclamés acteurs politiques, et ce, en dépit d’un quart de siècle d’alternances par trois fois, paradoxalement jalonnées de frustrations et désenchantement d’un peuple las de voir la démocratie et la justice sociale faire leur ancrage irréversible !
Dans un tel paysage politique interlope, on assiste à un retentissement de cris de toutes sortes fuser de toutes parts, à hennir, braire, glapir, jacasser… dans l’espoir vain d’emporter l’adhésion électorale majoritaire d’un coup de baguette magique. Définitivement tournée la page de l’homme ou de la femme providentielle dans ce Sénégal qui n’est plus la chasse gardée d’aucun parti politique. C’est plutôt vers des dynamiques unitaires de larges convergences programmatiques qu’il faudrait tendre dorénavant pour en finir avec tant d’herbes folles de…malformations politiques gravitant autour de leurs fondateurs affairistes !

  Gorguez DIOP