Farba Ngom, général et stratège Fidèle en amitié, intransigeant en affaires et dogmatique en politique

Farba Ngom l’ami, le patron

 

Fidèle en amitié, intransigeant en affaires

dogmatique en politique

 

L’informel lui réussit bien grâce à l’absence de structures au sein de l’Apr dans une région pourtant bien dotée en cadres et hauts fonctionnaires de premier plan

Fidèle en amitié, intransigeant en affaires et dogmatique en politique, Farba Ngom a su s’imposer à ses amis et délateurs qui le craignent comme la peste : « Il est parmi les hommes qui comptent dans ce pays et personne à Matam n’avait encore atteint ce niveau de proximité avec le patron » renseigne un compagnon de 30 ans.
Favorisé par l’informel au niveau de l’Alliance pour la République avec l’absence de structures, Farba Ngom a pacifié une « région très turbulente : pour les Législatives en cours par exemple, aucune complainte, aucun débat interne ; on donne carte blanche à Farba ».

Farba Ngom règne dans une zone où l’on compte pourtant beaucoup de cadres et de « très hauts fonctionnaires ;  mais tout le monde est rentré dans les rangs. En ce sens, en plus d’être un excellent sergent-recruteur, Farba Ngom est plus qu’un général de guerre : c’est un fin stratège ».

Farba Ngom est décrit comme un homme «fidèle en amitié  : il a ses amis, il ne les lâche pas ; il est prévenant, plein d’attention, d’une disponibilité qui frise l’idolâtrie, quel que soit votre rang dans la société ». Le compagnon de près de 30 ans a vécu ses liens avec Farba dans le même département, l’un à Kanel l’autre à Matam même.

« C’est lui m’a accueilli et c’est par lui que je suis parti à l’Apr en 2018 avec ses sollicitations ; c’est un choix souverain, sans regret quand il faut gérer la situation. L’Apr, c’est une autre culture, celle de l’informel, sans structures. Farba et moi, nous avons cheminé ensemble au Parti démocratique sénégalais PDS et, avec la rupture, il est resté fidèle à Macky Sall ; je suis resté chez les Libéraux dans l’opposition de 2012 à 2018. Ce que je peux dire de lui, c’est qu’il compte dans ce pays et dirige une région très turbulente dans une zone qui compte beaucoup de cadres et de hauts fonctionnaires. Mais tout le monde est rentré dans les rangs.
Les législatives en cours ? Aucune complainte, aucune contestation, mais aussi aucun débat interne : on donne carte blanche à Farba Ngom pour des résultats oscillant entre
90, 92, 95 pour cent ».

Matam a toujours présenté quelques particularités : du temps de Me Wade, la région comptait 19 parlementaires avec des sénateurs, un nombre important de ministres, en plus de Zachariah Diaw puissant directeur de cabinet du président de la République, station d’autant plus prisée que le Numéro 2 du Pds l’a inaugurée en 2000.
Aujourd’hui, le département compte deux ministres : Malick Sall et Mamadou Talla, et 3 députés.

« Bon gré mal gré, il faut suivre : Farba Ngom a aussi une position que personne n’a jamais eue dans la région, une proximité avec le patron ; tout le monde est au pas : trop puissant et il vaut mieux ne pas le contrarier ».

P. MBODJE

 

Éviter tout parallèle entre les Locales

et les Législatives

Cojer Farba Ngom veille

Les hostilités ont repris mardi avec la conférence de presse la Convergence des jeunesses républicaines de Matam ; Yoro Farba Sy a dénoncé un « groupe fractionniste » soutenu par Malick Sall et la tendance adverse s’est fait justice en interrompant les débats achevés sous les coups de pied et de poing dans la salle et dehors.
Farba Sy dénonce le soutien à des groupes dissidents qui voulaient faire bande à part comme lors des Locales, ce que l’autre Farba des Agnam avait regretté et dénoncé en son temps.
Déjà dans son édition du 20 janvier 2022, Le Devoir se demandait si c’était la fin de l’idylle entre Macky Sall et Malick Sall. Le Garde des Sceaux aurait pris fait et cause pour les listes parallèles ; l’accusation, si l’on ose dire, est de Farba Ngom. Leader de “Malick pour tous, tout pour Macky” (MTM), Malick Sall avait manifesté son intention de candidater à la tête de la commune de Ogo. Le revirement subit de l’homme fort de Danthiady avait suscité moult interprétations et commentaires, tout comme le limogeage de son directeur de cabinet Souleymane Nasser Niane qui coïncida avec la candidature de celui-ci pour la commune de Kanel sur une liste parallèle.
Les critiques et menaces de représailles au sortir des Locales du 23 janvier laissaient à penser à une moue du sommet d’autant que, en toute quiétude et assurance, Farba Ngom avait mené campagne à Ogo, fief politique du Garde des Sceaux auquel il reprochait d’ailleurs, duplicité, insubordination, manque de loyauté pour n’avoir pas honoré ce rendez-vous ou mandaté une délégation.
L’accusation de Yoro Farba Sy emprunte le même couloir que naguère
Avec les soupçons de collusion entre le Garde des Sceaux avec la coalition Union Citoyenne Bunt Bi dans le département de Matam.