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Etude-La communication d’État et les visibilités pour 2024

La communication d’État

et les visibilités pour 2024.

 

Rapport d’étude

 

Présenté par :

Mohamed Bachir DIOP, Droit, journalisme

Pathé MBODJE, Sociologue

Séga Fall MBODJI, mathématicien, statisticien

Mame Gor NGOM, Littéraire, politiste, journaliste

Avec la participation exceptionnelle de

Vovo Bombyx, économiste, homme de Lettres

 

A-Résumé

Un monde nouveau

Une solidarité nouvelle

Juillet 2021 n’a pas confirmé février où la candidature passait le doigt dans le nez. Jusqu’en début d’année 2021, 2024 pouvait être une translation de 2012 malgré les manifestations qui se déroulent actuellement au Sénégal et dans la Diaspora, reflet de la situation vécue en 2011/2012. Mais contrairement à 2012 où la veille avait conduit à une seconde Alternance après celle de 2000, ce régime est dans cette même dynamique qui fera de 2024 une translation de 2012.

Telle était la conclusion majeure de l’étude sur la Communication d’Etat et les visibilités pour 2024 menée entre décembre 2020 et février 2021, environ un an après le début de la crise du Coronavirus.

Le discours politique post-Mars 2021 finit cependant par saturer les esprits et les consciences… lorsqu’il n’est porteur d’aucun grand projet. Février en avait laissé quelque trace, sans plus. De Marcus Garvey à Nkrumah, Mandela et Wade, par exemple, l’unité africaine objet de toute morale politique africaine est devenue la risée des politiques : il faut désormais la concevoir au niveau micro qui devient le meilleur terreau pour refaire l’Afrique et  l’unité africaine à l’intérieur de chaque Etat. Pauvre Senghor : certes sa théorie des cercles concentriques a montré ses effets, mais aussi ses limites ; bref, recommande l’étude, même si cela n’est pas à prendre à la lettre, «  Nous avons besoin de nouveaux hommes… ». Et de nouvelles femmes bien évidemment… Mais aussi de nouvelles idées.

Pour ce faire et pour mieux comprendre les «  cycles de vie politique » de nos hommes politiques, nous devrions pouvoir tracer le «  cycle de vie politique » des principaux hommes et femmes politiques de ce pays.

Les principales étapes du cycle se déclinent comme suit :

1- entrée en activité politique = début du cycle

2- les principaux événements qui se produisent dans le cycle (y compris les transferts politiques car la transhumance n’est pas un concept politique)

3- l’étape actuelle du cycle qui permettra de déterminer la «  durée du cycle » en années.

En introduction à l’étude portant sur la Communication d’État et les visibilités pour 2024, nous avons revisité l’Idéologie à l’aune de nouveaux idéologues et  nos recherches nous fondent à poser la question à savoir s’il fat resocialiser la société ?

Resocialiser ?

Les batailles du futur mettront l’accent moins sur les programmes (projection) que sur l’idéologie au sens de capacité à imaginer les raisons d’une symbolique du passé quand l’individu en deuil de son idéal s’éloigne d’une société dans laquelle il faut pourtant le réintégrer. Certes, la société produit parfois ses propres monstres, certainement pour mieux tester la solidité des relations sociales, mais pêche aussi parfois dans la communication-socialisation, c’est-à-dire dans sa capacité à faire rêver, c’est-à-dire savoir dire ou “faire savoir”. Au-delà du “faire”.

D’où la nécessité d’un nouveau discours.

1-Rebâtir le Sénégal

La crise du Coronavirus a rendu le Sénégal et l’humanité  prisonniers d’un déficit d’information fiable et crédible : il n’est possible de parler que pour inviter à l’unité : unité du monde, unité de la science, unicité du vaccin ;  nous sommes dans l’obligation de construire un monde et non des mondes, une science et non des sciences, un vaccin et non des vaccins. Voilà le discours qu’il faut désormais tenir. Le discours politique finit par saturer les esprits et les consciences… lorsqu’il n’est porteur d’aucun grand projet très simple tournant à un monde nouveau, une solidarité nouvelle. De Marcus Garvey à  Nkrumah, Mandela et Wade, l’unité africaine est devenue la risée des politiques : faudrait-il  concevoir l’unité africaine à l’intérieur de chaque Etat ?

«  Nous avons besoin de nouveaux hommes… ». Et de nouvelles femmes bien évidemment… Mais aussi de nouvelles idées.

Pour mieux comprendre les « cycles de vie politique » de nos hommes politiques, nous devrions pouvoir tracer le «  cycle de vie politique » des principaux hommes et femmes politiques de ce pays.

Les principales étapes du cycle se déclinent comme suit:

1- entrée en activité politique = début du cycle

2- les principaux événements qui se produisent dans le cycle (y compris les transferts politiques car la transhumance n’est pas un concept politique)

3- l’étape actuelle du cycle qui permettra de déterminer la «  durée du cycle» en années

4- la fin du cycle lorsque celle-ci est repérable dans le temps.

En choisissant vingt hommes politiques et en comparant leurs cycles de vie politique, il sera facile de comprendre que les cycles des hommes politiques en Afrique (en France également) sont anormalement longs…

La théorie bien connue en marketing dite du «  renouvellement des produits » appliquée à la vie politique devrait confirmer que le renouvellement du personnel politique devient urgent…

Il est vrai cependant que la pyramide des âges des partis politiques ne confirme pas cette thèse car la moyenne d’âge des principaux dirigeants est plutôt basse…Nous oublions en général d’associer aux hommes politiques leurs visions (politique, sociale et économique)

Certains d’entre eux ne sont porteurs d’aucune vision mais ils sont toujours sur la scène politique…

Il est vrai que les élections sont des moments de grande respiration (et d’affirmation) démocratique et de visibilité sur la scène politique (nous les voyons occuper la scène politique). Les électeurs devraient pouvoir être plus exigeants envers le personnel politique et leur réclamer plus…

Viendra ensuite le jour où la question du choix du régime politique sera abordée (elle n’est pas encore clairement abordée et discutée).

Nous faisons encore de nombreuses fixations sur nos hommes politiques et ils croient tous à leur destin présidentiel…

La gestion de la pandémie que nous vivons nous permet de mieux comprendre que le pouvoir, quel qu’il soit, ne saurait être laissé entre les mains d’une poignée d’hommes… Le Forum civil vient d’en administrer la preuve en décidant de créer une «  Task Force » qui proposera des solutions et qui se donnera peut-être les moyens de les mettre en œuvre.

La ” science ” qui définit le cycle des hommes politiques demande beaucoup d’études basées sur des réalités à travers l’histoire des peuples dans le monde. Sur ce plan, les sociologues et historiens occupent une place prépondérante, pour sûr…La question est simple : l’âge est-il forcément plus approprié que l’expérience en politique ? Inversons la question : que deviennent par rapport à ce renouvellement du personnel politique les cas de Nelson Mandela, de Diop Decroix.. ou de Wade faiseur  de rois ? Les jeunes (Sonko, Diaz…et semblables) seront-ils forcément plus patriotes, plus rigoureux dans la gestion de notre patrimoine commun…etc ?

Oui, les exemples sont nombreux qui démontrent que « l’âge du capitaine » a joué plutôt favorablement ; mais « l’exception confirme la règle ». Le discours politique, surtout lorsqu’il n’est porteur d’aucun grand projet, finit par saturer les esprits et les consciences…

Les hommes politiques doivent donc renouveler leur discours et comprendre que le monde d’avant ne peut plus être une référence dans plusieurs domaines ; le développement des sciences et des techniques a révolutionné aussi bien les économies que les consciences.

Il faut apprendre à connaître le monde d’aujourd’hui avec ses exigences et à dessiner le monde de demain en partant de la projection de nos rêves :

le président Abdoulaye Wade a cru à l’unité de l’Afrique

le président Mandela également.

Dans la pratique, l’unité de l’Afrique tarde encore à se réaliser.

Les plus jeunes qui se sont lancés avec passion dans la politique tiennent un discours politique (économique également) à l’intérieur des frontières…

Il faut recommencer à réfléchir à l’élaboration d’un plan pour l’Afrique.

Les États-Unis sont composés de cinquante Etats. Ils sont arrivés avec armes et bagages à l’Est et ils ont progressé à travers les siècles vers l’Ouest. Cette histoire est connue.

Notre mission consiste à faire entrer l’Afrique dans les programmes politiques et économiques (culturels également) des «  jeunes dirigeants » si tant est que nous acceptions leur gestion solitaire du pouvoir…

  ” Quel discours politique pour le monde d’aujourd’hui ” ?

Dans la vie, il faut faire des efforts en tout et sur tout ! Répondre de façon classique  semble souvent facile. Mais donner une dose de perspective en ce qu’on dit  semble toujours plus progressiste, plus aider à aller de l’avant dans la quête d’un échange fécond…

A cette étape dans la marche de notre pays, nous avons besoin de nouveaux hommes, de nouvelles femmes dans la compétition, sur la base d’un nouveau paradigme national, de règles drastiques pour la performance politique. Nous ne pouvons plus accepter ce même “zoo” politique que l’on a observé avec lassitude toutes ces dernières années, en nous abritant finalement, nous-mêmes, dans des cages grillagées pour nous protéger maintenant de leurs coups de folie intempestifs. Quand même !!! Les gens devraient déjà percevoir qu’il nous faut ce nouvel élan national face aux enjeux cruciaux locaux et mondiaux.

Les pressés les  plus virulents sont ceux qui certainement  n’ont pas pu engranger quoi que ce soit quand leurs amis étaient aux affaires. Il y a des Sénégalais plus capables. Ils n’ont qu’à plonger dans l’arène. Là aussi, l’arène n’est pas bien organisée. Les médias y ont un rôle de premier plan à jouer pour leur peuple. Ils se cantonnent d’être leurs rings où ils s’échangent que des coups sous la ceinture. Cela fait vendre et attire de l’audience. C’est tout simple.

Ce sont des changements radicaux de tous ces paradigmes qui nous permettront de faire face dans un monde de plus en plus concurrentiel. Leur manière de faire de la politique nous a fait perdre plus de 60 ans dans ce yo-yo …

Les intellectuels engagés ont tourné le dos au ring politique et ont laissé les partis à ceux qu’ils ne cessent de critiquer aujourd’hui. Ils ont  créé le problème et sont aussi le problème. Qu’ils descendent courageusement collecter les suffrages de leurs concitoyens pour gouverner comme ils le suggèrent. Autrement, c’est de l’incantation ou de la névrose.

Sans verser dans l’élitisme  arrogant, comptons les intellectuels dignes de ce nom dans la majorité présidentielle et dans l’opposition réunies. De langue française, arabe ou langues nationales confondues. On se rendrait compte du désert intellectuel de l’arène politique. Pas étonnant donc  qu’on en soit à ce niveau de trivialité désespérant et dangereux.

« Que faire ? » disait l’autre. Voilà la question pour laquelle des réponses pratiques  tardent à être pertinemment formulées.

Ce serait bien que tous aillent collecter les suffrages de leurs concitoyens lors des élections locales qui sont un vrai baromètre de test pour chacun d’entre eux.

Un politicien se doit d’avoir une base représentative et une identité.

Autrement, plus on fait le buzz, plus on est invité  sur les plateaux de tv et moins le niveau est élevé et le jeu faussé.

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Suivra

B-

La communication d’État

et les visibilités pour 2024.