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La Ligne du Devoir

Échanges avec le Pr Assane Wade de Paris, ancien conseiller de Me Wade

Monsieur Mbodj, pour vous avoir connu en 1978 à  Takussan, j’attendais de vous une analyse plus pertinente, en dépit du contexte qui a changé certes…Personnellement, je pense que ce qui déterminera l’avenir de notre société,  c’est le peuple. Sinon, nous continuerons de subir les impostures de l’électeur et de l’élu, c’est-à -dire le chantage perpétuel du donna donna… Merci beaucoup et très bonne fin de week-end.

-Bonjour, Professeur.

Il est passé tellement d’eau sous les ponts de la Seine qu’il est impossible de boire la même eau. Je suis toujours au Sénégal, double observateur de la société en qualité de journaliste et de sociologue. Je ne perçois pas de changement à la Guy Rocher en dehors de l’électeur et de l’élu.

Je ne suis pas Mme Soleil.

-Monsieur Mbodj, je suis de votre avis que vous êtes pour les urnes ; mais je ne pense pas que les forces obscures qui nous gouvernent permettront jamais que cela se passe comme vous le souhaitez.

-Macky Sall invité-surprise de 2012 a confirmé la maturité d’un peuple qui a commencé en 2000 à repérer son héros pour le placer le moment venu. Même sans lui donner trop de pouvoir, pour ne pas en faire un despote, le livrant malheureusement à ses adversaires d’hier. Cela vous a irrité un moment et vous êtes parti pour revenir.

Faisons confiance aux populations et à la maturité de l’électeur.

-Monsieur Mbodj, faisons confiance à l’électeur et au peuple, mais que l’administration soit neutre, comme en 2000 et 2012. Une structure autre que le ministère de l’Intérieur organise les élections.