David Diop : Porteur de pancarte
David Diop, Poète de la révolution africaine
(1927-1960)
Négritude & Révolution
Littéralement porteur de pancarte, David Diop rejoint Sékou Touré qui avait suscité la colère du général de Gaulle le 26 août sur la place Protêt. Vexé par la volonté de vivre dans la pauvreté mais libres des Guinées à l’escale de Conakry dans cette campagne pour le “Oui” au Référendum, mon général n’a pas supporté les cris de ceux qui étaient fidèles aux mots d’ordre de Cotonou d’une indépendance africaine immédiate, les fameux porteurs de pancartes. La vie de David Diop résume bien cette parenthèse historique, mais pas que.
Né le 9 juillet 1927 à Bordeaux d’une mère camerounaise et d’un père sénégalais, David Diop vit entre la France, le Sénégal et le Cameroun. Il se passionne très tôt pour la littérature et, au cours de ses études, aura pour professeur un certain Léopold Sédar Senghor. Ses premiers poèmes sont publiés aux éditions « Présence Africaine » en 1956, dans un recueil intitulé « Les coups de pilon ». Militant anticolonialiste radical, il répond comme beaucoup d’autres intellectuels africains de l’époque à l’appel lancé par Sékou Touré suite à la rupture avec de Gaulle et se rend en Guinée pour enseigner au collège de Kindia. Père du cinéaste David Ika DIOP qui a réalisé un portrait de lui.
Ses premiers poèmes sont publiés dans la revue Présence Africaine, fondée par Alioune Diop, et aussitôt reproduits par Léopold Sédar Senghor dans son “Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française” en 1948.
En 1958, comme beaucoup d’autres, David Diop répond à l’appel de Sékou Touré et part enseigner à Kindia (Guinée), où il accepte en tant que membre du Parti africain de l’indépendance (PAI) d’assurer les fonctions de directeur de l’École normale.
Alors qu’il était en vacances administratives, il meurt au large des côtes du Sénégal dans un accident d’avion le 29 août 1960. Il avait pris place à bord du vol Air France 343, un Lockheed L-1649, avec 54 autres passagers et 8 membres d’équipage. Il n’y eut pas de survivants, et la commission d’enquête n’a jamais déterminé les causes de ce drame.
Avec
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