Dakar : Liberté pour nos trottoirs !
Dakar
Libérons nos trottoirs…
La ville de Dakar a été créée officiellement le 25 mai 1857. Toutes les rues de Dakar se coupent à « angle droit » : elles ont été dessinées par les autorités coloniales de l’époque.
En 1950, la ville de Dakar comptait 213.550 habitants ; en 2023, la ville de Dakar compte 3 .540.462 habitants pour une superficie globale de 83 km2 qui n’a pas changé depuis la « naissance de Dakar »…
La densité au kilomètre-carré a fortement évolué à la hausse et c’est peu dire…
Aux « embarras de la circulation » sont venus s’ajouter sur le tracé nouveau du BRT – quelle aubaine pour ces engins nouveaux – les « Tiak Tiak »…
Le « tic-tac de la capitale qui rythmait son existence avec ses « heures de pointe » connues a été remplacé par les « Tiak Tiak » de la capitale… Ils rendent, selon ce que nous comprenons, de nombreux services. Soit. Mais une capitale doit rester une capitale en évitant le « règne du chaos »…
Le chaos qui vient du fond des âges est supérieur au désordre.
Les « conducteurs de Tiak Tiak » s’arrogent dans la circulation tous les droits : dépassements à gauche, dépassements à droite, dépassements au centre et même dépassements par le « chas d’une aiguille ». Si les « Tiak Tiak » pouvaient voler au-dessus de la capitale, avec leurs colis attachés ou leur passager (un seul passager pour le moment) nous les aurions vu voler au-dessus de nos têtes…
Faut-il subir le désordre moléculaire des « Tiak Tiak » ?
Les premières réponses sont connues : les jeunes trouvent ainsi à s’employer et ils font vivre leurs familles. Ces réponses ont un sens mais la vie dans une capitale doit être organisée et le « métier Tiak Tiak » confine à l’anarchie pure et simple…
Bien sûr les habitants de la capitale sont libres de rester ou de partir… Mais alors, changeons la capitale et laissons Dakar à ses multiples tracasseries liées à la circulation des « Tiak Tiak »…
Les règles de sécurité en matière de circulation sont difficilement applicables dans la capitale avec tous les risques associés…
« Interdit aux véhicules hippomobiles » : le panneau existe sur certains axes de la capitale mais encore faut-il comprendre le message véhiculé car rien n’est écrit…
Les piétons « cherchent leur voie » dans la capitale aux trottoirs massivement encombrés, les taxis roulent et s’arrêtent partout quand ils le veulent, même s’ils ne sont plus les « rois de la capitale » et qu’ils ont été détrônés par les « Tiak- Tiak », les « nouveaux rois de la capitale »…
Nous comprenons parfaitement le rôle économique des uns et des autres, encore une fois…
De nouvelles (?) études seront faites pour montrer les rôles de chacun dans le circuit économique. Mais nous devons reconnaître que le « chaos règne » en maître dans la capitale… Un autre mot existe en France pour désigner cette pagaille monstre mais nous nous garderons bien d’en faire usage… Un ouvrage a même été écrit et publié en France, il y a très longtemps pour traiter du thème…
Revenons à Dakar…
La superficie de la capitale n’est pas illimitée
La capitale est située dans une presqu’île qui fait « face » à plusieurs îles…
Les îles auront-elles le dernier mot ?
De nombreux déplacements devraient pouvoir se faire à pied tout simplement… Encore faut-il que les piétons puissent trouver l’espace qui sied à leurs pieds…(?) Les espaces ont disparu… Ils ont été remplacés par les gargotes, les étalages de toute nature (fruits, légumes, chaussures, vêtements).
Dakar est-elle toujours la capitale du Sénégal ?
Il est difficile de le croire mais surtout de l’accepter car nous avons connu l’autre visage de Dakar et nous sommes nostalgiques de cette époque où la ville était propre et belle…
Comment situer les responsabilités des uns et des autres ?
Essayez donc d’emprunter à pied certaines « rues commerçantes » de Dakar en pleine journée et sous un soleil ardent. L’entrée des camions de marchandises et autres conteneurs dans la capitale ne semble pas (point à confirmer) être réglementé. À Abidjan, ville-capitale, les « flux entrants et sortants » de camions sont strictement réglementés (ils l’étaient à l’époque où je vivais dans cette grande ville).
Que veulent les Dakarois ?
Les heures de pointe n’existent plus et chaque heure est devenue dans la capitale une « heure de pointe »…
Tout est mêlé et entrelacé : véhicules, piétons, mendiants, marchands ambulants, manicures et pédicures ambulants (leur nombre augmente et les avertisseurs métalliques constitués par leur matériel résonnent au long de la journée). Sirènes hurlantes de toute nature mais surtout sirènes ambulantes et bruyantes… Les fameuses « sirènes de Dakar »…
Tout bouge et rien ne bouge…
Je l’ai dit un jour : Dakar finira par être bloqué…
Nous avions ardemment souhaité à l’époque des programmes électoraux que chaque candidat accepte de nous présenter – a minima – son « plan pour Dakar »…
Dakar, capitale connue du Sénégal.
La proposition est restée sans écho…
La politique ne touchera pas Dakar…
Tous les soirs, lorsque la nuit tombe sur le « kilomètre zéro », sur la place historique de l’indépendance, un « lion de lumière » apparaît…Dernière beauté de la capitale… Dernière magie de la lumière…
Dernière apparition du Lion…
Où va Dakar?
Un jour Dakar se réveillera mais les Dakarois seront partis…
Vovo Bombyx
Né à Dakar
12/9/2024