Culture : Rabelais pas au rabais
Culture-Rabelais pas au rabais
« Dispense ma valeur
d’un combat inégal »
De notre correspondant au Gabon
Il eût pu dire : « Peu m’en chaut », ce qui eût trahi sa pensée. Corneille vient à la rescousse avec un Comte qui toise Rodrigue «Dispense ma valeur d’un combat inégal ». On a sa réputation et son rang à tenir.
Pour Rabelais, le « Quel grand tu as ! » comme aurait sans doute dit Molière, le léger, le trivial, le frivole ? Pas pour « un savant médecin (qui) ne pouvait inscrire son nom sur la couverture d’un ouvrage si peu sérieux ».
C’est pourquoi Rabelais utilise Alcofribas Nasier.
« Il s’agit en fait du pseudonyme de Rabelais. Alcofribas Nasier est l’anagramme de son vrai nom, François Rabelais. Dans Gargantua, la suite de Pantagruel, on retrouve cette phrase associée au prénom Alcofribas : « Un savant médecin ne pouvait inscrire son nom sur la couverture d’un ouvrage si peu sérieux» (Wikipédia).
Je parlais d’humanisme. Je n’avais pas tort.
Le savoir encyclopédique à la Marcile Ficin était la marguerite de la culture humaniste. Être capable de soutenir des débats sur tous les sujets. Protagoras d’Abdère est passé par là avec sa fameuse maxime « L’homme est la mesure de toute chose » ; plus tard, le Romain Terence dira : « Rien de ce qui est humain ne doit m’être étranger ».
Cette boulimie du savoir trouve sa forme littéraire la plus achevée chez Me Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais) avec _Pantagruel_en 1532, le héros qui est né avant son père, _Gargantua_publié en 1534.
Oui : le programme de Thubal Holoferne, le maître de la scolastique, sera vilipendé par le programme très chargé de Ponocrates, celui de l’humanisme…….
Alioune SECK
de Bargny