Culture : Poème pour Solongbé
Culture
Poème pour Solongbé
De notre correspondant en France
Et tu pratiquas
À côté du clinicien traitant
À Joseph-Ducuing
Hôpital rouge soignant
Blessés et civils
Sous la réanimation
Dans les urgences
Vers la magnificence
Pour les sans-logis
Les démunis
Les détraqués
À l’aube des aurores vermeilles
Jusqu’à l’or du soir
Pour saluer
Le corps soignant
À la main douce et molle
Le malade d’à-côté
L’aurevoir du voisin
Parti pourtant
Loin du bruit des scalpels
La senteur du dichlorométhane dissolvant
Les salles béantes
Aux sempiternels va-et-vient
En marchant
Sur les carreaux
Azulejos
La blancheur des carreaux
Lactescents
Couleur de blouses
Qui bruissent de propreté
De lumière
D’espoir
Et de vie
Enfin se dresse Hôtel Varsovie
Pour les saints de Saint-Cyprien
Ou rien ne trouble
Le silence des salles.
Insonorisées
La candeur des week-ends
Aux jours de fêtes
Parfumés du repos
Sans vacarme
Sans bruit
Sans rien.
Voilà que la médecine
Devient humaine
Accessible au peuple
Que la thérapeutique
Devient sociale
Loin des guerres
Et que s’ouvre
La maison porteuse
De soins gratuits
Pour une société
Nouvelle
Pour des Toulousains
Aux urgences vitales
Dans cette ville rose
Peuplée de roses
De jasmins blancs
Et de poèmes au chevet
Du lit des malades
Et des mal-en-point
Que dorlote
Solongbé !
Tidiane SENE,
Toulouse.
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