Chronique : Du Fou Errant Au Fou Politicien

Chronique

Du fou errant au fou politicien

Tout le monde est fou différemment

De notre correspondant en France

Généralement, ces deux personnages que sont le fou errant et le fou politicien sont heureux dans leurs manières d’être et de faire. Ils nous parlent autrement, à l’envers, parait-il. Mais nous ne les comprenons pas aisément, parce qu’ils sont fous…
Les sociologues, anthropologues et ethnologues férus dans l’art de psychanalyser les différents types de personnes trouveront des explications plus rationnelles à leurs comportements bizarres, et généralement inhabituels.
Pourtant, le fou, lui, qu’il soit errant ou simple politicien, se sent toujours bien dans sa peau. D’ailleurs, qui ne se sent pas bien dans sa peau ? Le fou se sent bien dans sa trajectoire et dans la conception “simple” et “normale” de la vision qu’il a du monde. Le contraire de sa perception n’est que fantaisie et transgression au concept qu’il donne à la marche de la vie, donc à sa vision des choses.. Son univers est certes le nôtre, mais il est vu autrement, à l’envers.
Quand nous nous sentons dans un monde difficile et plein de trépas, le fou lui se sent normal et voit la vie tout en rose. Il considère que le monde se fait le plus naturellement et le plus normalement possible. En d’autres circonstances, le fou peut ne même pas appréhender la voiture qui fonce sur lui. Parce que pour lui, c’est au conducteur de la voiture de faire attention mais pas à la voiture en tant que machine à moins que ce dernier ne soit fou…
Le fou n’est pas, selon lui-même, obligé de se fatiguer à chercher de midi à quatorze heures ce qui lui arrive.. Naturellement, le retour à la normale va suivre… Ainsi de suite !
Le grand problème aujourd’hui, c’est à se demander qui est plus fou, entre le fou errant et le fou politicien ?
Le “fou errant” ne vise et ne voit personne. Il continue imperturbablement son chemin, en pratiquant des normes propres à sa logique, sans en faire un tintamarre.
Le “fou politicien” lui, pense avoir le monde dans son univers ;  le fou politicien peut s’amouracher avec une dizaine de partis avec qui il a affûté des manigances pour un jour, chercher refuge dans un Parti au pouvoir sans idéologie en bandoulière. De tels fous vont toujours rester collés aux basques du pouvoir.
Le fou errant et le fou politicien se différencient dans leur accoutrement. Car, quand le premier se fiche éperdument de son vêtir même s’il est à poil, le second, toutes canines dehors, essaie d’attirer par son accoutrement débordant et source de mépris, des injures et du mépris de part les autres..
Aucun des deux ne sait qu’il est considéré comme un moins que rien…, juste des fous qui se ressemblent et qui s’assemblent !

Tidiane SENE,

Toulouse.