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Assemblée-Rupture virtuelle

14ème législature

Une rentrée parlementaire

spectaculaire et désolante

La rupture ? Plus virtuelle selon les Sénégalais

 

La rentrée parlementaire de la 14ème législature s’est déroulée ce lundi 12 septembre dans un climat scandaleux. Plus que jamais, les députés ont fait montre des bassesses les plus indignes. C’est ficelé. Les habitudes des députés sénégalais ne changeront pas de sitôt. Entre bagarre, insulte et pillage des matériels, on se croirait à la “Casa Del Papel“. Les Sénégalais ont été encore une fois de plus trahis. La maturité des députés et la rupture dont ils rêvaient se sont révélées en une usurpation d’identité, violences, calomnies et crêpages de chignons. Les citoyens sont persuadés qu’il faudra encore un temps sur les bancs pour que les députés soient disciplinés, respectueux et responsables.

Par Khadidiatou GUEYE Fall,

Cheffe du Desk Société

Apparemment nos députés ne sont pas encore matures. Seraient-ils toujours à l’âge du diable ou de la puberté ? Il semble bien, vu les manquements constatés sur la personne de certains députés. Ces derniers semblent être incapables de se départir de leurs sales caractères et de leurs mauvais comportements.
Les scènes ont terni l’image qu’un député de rupture devrait avoir. Les images ont fait le tour du monde. En plus des retards et de la violation du règlement, les députées surtout  ont montré qu’elles sont inaptes à diriger l’hémicycle. Il a été constaté que les femmes députés n’avaient aucun contrôle de leur langue. Avec leur voix aiguë, on les entendait lancer quelques propos indécents au moment où un député adverse devait prendre la parole.
Leur comportement a été sévèrement critiqué par cette jeune femme féministe. ” C’est une honte pour moi de dire que je suis féministe. J’ai toujours défendu les femmes pour qu’elles soient impliquées dans les instances de prises de grandes décisions du pays. J’ai encouragé également la candidature féminine pour la présidence de la 14ème législature. Mais, à ce qu’il parait, nous sommes pas encore prêtes. Les propos déplacés c’est nous les femmes, un député parle, une femme députée de loin lui emboite le pas en essayant de le déstabiliser ; C’est quoi cette façon de faire. Où la classe d’une femme, son charisme ? S’il y avait une possibilité de m’approcher d’elles, elles sauraient que rien ne s’obtient avec la violence ” déplore la féministe. Très en colère contre nos parlementaires, elle trouve une nécessité de mettre en place un centre de redressement pour ces types de députés.

Ce qui s’est passé à l’Assemblée semble affecter tous les citoyens. Ndèye Seynabou Lo regrette l’incident. Juriste de formation, Ndèye Seynabou Lo estime que le vote pouvait avoir une tournure légale et responsable. “Ce qui s’est passé est regrettable et dommage. J’estime qu’on pouvait procéder autrement, peut-être suspendre la séance jusqu’au mardi et inviter les présidents de commission à se concerter “.
Elle rejette la faute sur les députés de la mouvance présidentielle : ” Dans la forme, je dirais que le vote n’est pas légitime, que dans une démocratie qui se respecte, chacun doit pouvoir s’exprimer librement et un vote qui se déroule sous la contrainte ne constitue à mon sens un vote légitime. Sincèrement, j’aurais souhaité et aimé qu’il y’ait une rupture avec ce qui se faisait avant, que le débat s’élève un peu et qu’ au moins, qu’on ressent sincèrement qu’on a des députés capables responsables et que la présidente de séance soit impartiale “.
Ndèye Seynabou Lo fait remarquer l’impartialité de la présidente de séance malgré la démocratie qu’ils disent prôner. Selon la juriste, ceux qui sont du pouvoir font souvent montre d’une bassesse qui écœure.
Au lieu de tenir des discours constructifs, ils ont l’insulte et l’insolence comme marque de fabrique. Quant aux députés de l’opposition à un moment ils ont voulu faire respecter la loi et leurs droits mais dans leur agissement il y’a des choses dont ils auraient pu se passe “, souligne-t-elle.

On ne sait plus où on va.
Ce qui s’est passé à l’assemblée lundi montre la chute morale de nombre de politiciens.
Le sens de la responsabilité et de la dignité a été perdu.
Peut-être que la substitution des titulaires par des suppléants y est pour quelque chose.
Prions pour un redressement.

 

La juriste réfute la légitimité du vote vu que seuls les députés de Benno ont voté pour leur candidat Amadou Mame Diop. Quant à Aby Thiao, elle encaisse que le vote s’est passé dans la transparence : ” L’élection est légitime. Je m’explique que, dans les droits de l’homme, on a mentionné que tout citoyen a le droit au vote mais on ne peut pas forcer quelqu’un de faire le vote. Si le dilemme se pose entre coalition, il est peut-être normal qu’ils boycottent le vote, ils en ont le droit. Mais qu’ils sachent que cela les engage entièrement “.
Membre du mouvement national des enseignants républicains de Hann Bel-Air, Aby caresse sa coalition mais dénonce avec la dernière énergie l’attitude des députés : ” En tant que Sénégalaise, nous regrettons profondément ce qui s’ est passé au niveau de l’assemblée nationale parce que c’est indigne. Le Sénégal est une nation bien respectée donc les députés doivent réagir autrement c’est ignoble et déplorable “.

Pour l’enseignante, les scènes décrites à l’Hémicycle ne devraient plus se reproduire dans la mesure où l’ Assemblée est la deuxième institution de l’État. Elle doit revoir voire respecter ses principes, ses caractères et son déroulement avec les parlementaires.

Le comportement de certains députés est jugé ignoble d’après Aby Thiao car ” ils sont immatures, des gens qui se permettent de sSe bagarrer en insultant leurs proches en pleine plénière,  c’est vraiment honteux dans un pays comme le Sénégal un pays de la teranga et de démocratie ” .
Les députés n’ont pas eu une image admirable ou envieuse. Ils traînent leurs mauvaises habitudes tout en disant rapporter les plaintes des populations. Au regard de la situation, du climat qui s’y règne, l’intérêt personnel trône sur l’intérêt du peuple. Ils n’ont rien à faire des besoins du peuple et de leur avis sur leur comportement dans la mesure où les poches sont bien remplies, le quota de carburant inépuisable et la ligne téléphonique illimitée. Sans le savoir, ils donnent le mauvais exemple à la jeunesse.