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Agropole Ouest : Bonjour veaux, vaches, cochons, couvée !

L’appel de la patrie

 

Sandiara en pôle position

dans la chaîne de valeurs

lait, volaille, fruits et légumes

 

Sur les 557 communes, 46 départements et 14 régions que compte le Sénégal, cette naguère petite bourgade nichée entre Mbour et Sessène Louly se distingue parmi tant d’autres grâce à la valeur ajoutée apportée par ses ressources humaines. Le docteur Serigne Guèye Diop, un de ses plus dignes fils, incarne avec fière allure cette marque indélébile qui crée l’émulation.

“I was born in Sandiara and I am proud”. Quelle localité géographique ne se réjouirait-elle pas d’avoir comme enfant prodige ce patriote hors du commun ? En effet, Guèye Diop aura préfèré, après 25 années passées dans les hautes sphères des firmes internationales (Grande-Bretagne, Nestlé Suisse, Abidjan), brader toutes ces belles et alléchantes opportunités pour venir répondre à l’appel de sa Patrie.

Le plan Sénégal émergent (PSE) avait vraiment fait tâche d’huile dans la Diaspora. Beaucoup de Sénégalais décidèrent de rentrer au bercail pour booster l’économie de leur pays d’origine. Leur motivation et engagement en bandoulière, ces revenants avaient comme seule préoccupation d’aider leurs compatriotes à s’éloigner définitivement des affres du sous-développement et de l’ignorance. Le seul challenge pour Diop le maire, pour ne pas dire son vrai cheval de bataille, est de bien s’illustrer en marquant son empreinte dans le marketing territorial. Un domaine qui demande des compétences avérées dans la gestion et le management communal et intercommunal. Nous sommes dans l’ère de la décentralisation du sommet à la base. Ce qui exigerait de nos gouvernants de consolider les innombrables acquis déjà enregistrés par notre secteur privé national, lui seul qui serait apte à accompagner les acteurs sur le terrain. En donnant des garanties avec la sécurisation d’une assiette foncière de 1.500 ha et, cerise sur le gâteau, des baux dont leur durée est de 25 ans.

Les populations ne seront plus jamais extorquées de leurs terres. Cet agropole Ouest va générer onze mille (11.000) emplois, particulièrement des jeunes habitant dans la zone géographique triangulaire : Sandiara, Malicounda et Nguéniène. Ils seront répartis en des groupements d’intérêts économiques et disposeront moyennant 150 hectares qui leur seront affectés. L’émulation et le partage d’expériences seront au rendez-vous du donner et du recevoir technologique. En effet, le secteur privé sénégalais se frottera aux entreprises étrangères à la tête desquelles des femmes et des hommes qui créeront l’investissement direct étranger. Le pari du développement par la base sera impérativement gagné. D’après certaines prévisions faites par les experts, 17 milliards de chiffres d’affaires par an seront générés par l’agropôle Ouest Sandiara.

INFRASTRUCTURES AGRO-ECOLOGIQUES (IAE) FAVORABLES À LA BIODIVERSITÉ

Le Dr Serigne Guèye estime que les potentialités agricoles de Sandiara sont insuffisamment exploitées. Pour corriger cette anomalie dira-t-il, des projets agricoles de grande envergure seront créés. Il s’agit de doter chaque village de la commune d’un projet agricole afin de permettre aux producteurs de travailler pendant toute l’année plutôt que quatre mois sur douze. L’objectif à terme est d’améliorer considérablement le revenu des producteurs et d’assurer la sécurité alimentaire de la commune. Gouverner c’est prévoir. Tout développement d’un pays commence à la base avant d’arriver au sommet. Fixer les populations de leur localité est le vœu pieux de chaque maire. Serigne Guèye Diop, maire adulé de Sandiara, est de ceux-là : très proche de ses administrés, Diop le Maire junior est un visionnaire né que chaque dirigeant politique aimerait avoir à ses côtés comme conseiller averti. C’est par ses propres initiatives que le lycée fantôme de Sandiara sortit de terre dès les années 2000. Avec un seul bachelier qui sortait du lot des 36 villages réunis tout au début des années 1980, plus de 20 ans après, les bacheliers se comptent maintenant par centaines. La politique de l’école chez soi qu’il aura initiée puis réussie de fort belle manière en sera la principale explication à en donner. Ce mécène des temps modernes devrait servir d’exemple à tant d’autres Sénégalais qui souffrent d’un manque de générosité et de patriotisme. Les trois chaines de valeurs que sont : l’Industrie, l’agriculture et l’élevage avec la possibilité de pouvoir disposer de suffisamment de légumes, fruits, viande et œufs pourront être une belle opportunité de ravitailler le pays, la sous-région et d’autres parties du monde.
Sandiara : Agropole ouest. 100 milliards investis et 5000 emplois. 45 agropoles pour faire le maillage du territoire national, tel est l’objectif principal du chef de l’État.
Toutes les zones Sud, Est, Ouest, Centre et Nord devraient vivre l’expérience des agropoles. Cette politique salutaire impliquerait des atouts majeurs comme préalables. Il s’agit notamment d’axer les priorités sur :
l’Intercommunalité, la chaîne de valeurs, la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire, l’augmentation de la production laitière.
Cette intercommunalité à partir de l’axe triangulaire : Sandiara, Malikounda Nguèniène va positivement impacter sur le niveau de vie de ces populations avec plus de dix (10) mille emplois générés.

En guise de conclusion, il est important de rappeler que le plan Sénégal émergera à travers ces projets agropoles. Vivement que les agropoles Ouest et Sud parviennent à être un modèle de succès qui servira référencés aux pays africains.

FENÊTRE SUR LE PROJET D’AGROPÔLE SUD

Le projet d’Agropole Sud est un des projets phares du plan Sénégal émergent (PSE). Il a obtenu l’aval du Conseil d’administration de la BAD, le 18 décembre 2019, pour un financement de 43,1 millions d’euros (près de 50% du coût total), le projet s’inscrit dans le pilier I du PSE relatif à la transformation structurelle de l’économie du Sénégal. Il constitue une première phase pour le pays, dont le gouvernement prépare la création d’autres agropoles avec l’appui de la Banque.

Par l’adjudant (er) Ndiapaly GUEYE,

Journaliste indépendant, lanceur d’alerte, specialist public affairs-writer,
diplômé de la Defense Language Institute (DLI) et de la Defense Informations School (DINFOS),

États-Unis d’Amérique. Email : ndiapalygueye@yahoo.fr