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Un en-K pour Macky Sall : Bravo !

Retour de Karim et de Khalifa

 

Bravo À Macky !

Quand j’étais jeune, je voulais devenir ingénieur comme Mahmoudou Samoura
Cette légende du Dantila, le premier ingénieur sénégalais en télécommunications, esprit brillant, filière Supelec et patriote comme on aurait voulu en avoir beaucoup dans notre pays.

Père fondateur de la Sonatel, premier patron de Cheikh Tidiane Mbaye, Samoura, comme on l’appelait tous, affectueusement, est un sage parmi les sages.

Plus tard, je ne suis pas devenu, comme lui, ingénieur mais j’ai gardé de sa proximité une passion incontrôlable pour les mathématiques.

Un jour, il m’a fait le récit de son arrivée à la tête de l’Union africaine des Postes et Télécommunications.
J’ai trouvé, me dit-il, une telle situation de mauvaise gouvernance dans cette institution panafricaine que j’avais le choix entre m’enfuir ou appeler la police pour embarquer tout ce beau monde afin qu’il rende compte.

Mais il choisira de se concentrer sur l’avenir et non sur le passé. Pour ce faire, il engagea des réformes et réorganisa les services pour rendre impossible ou anecdotique toute possibilité de mauvaise gestion à l’avenir.

On connaît la suite : l’Afrique a pu mieux négocier la révolution multimédia grâce en partie à ses efforts.

En écoutant les uns et les autres, depuis l’annonce, hier, par le chef de l’état du retour de Khalifa et de Karim pour apaiser l’espace politique, j’aurais bien aimé être non pas seul avec l’ingénieur Mouhamadou Samoura, mais avec chacun de vous pour écouter son récit formateur.

Les réactions ne sont pas à la hauteur des enjeux et des défis auxquels notre peuple fait face.

D’abord, une incohérence : comment peut-on juger un projet de réhabilitation qui n’est pas encore exprimé dans ses détails ? Mieux : comment peut-on dire que les procès Khalifa et Karim ont été des procès politiques et refuser un dénouement politique ?

Ensuite, comment on peut reprocher à Macky Sall d’avoir embarquer notre pays dans des règlements de comptes politiques, au lieu de travailler pour résoudre les problèmes de notre pays, et menacer, à son tour, une fois à sa place, de faire exactement pareil ?

Et, enfin, en opposant à l’excellente initiative du chef de l’Etat une levée de boucliers, l’opposition a bradé sa propre victoire politique.
Oh mon Dieu, qu’il eut été agile de saluer la décision du chef de l’état comme allant dans le sens d’une bonne lecture par lui du message envoyé par les électeurs le 31 juillet dernier !!!

Au demeurant, la politique ne s’accommode pas de sentiments ou d’émotions : les coups que vous donnez ou que vous recevez n’ont rien de personnel.

Si on doit estimer que la dignité et l’honneur d’un homme politique sont atteignables par ses adversaires, alors on doit aller apprendre à faire de la politique.

En revanche, si on doit prendre, demain, le pouvoir pour se venger de des adversaires politiques, alors on prend le risque de perdre son honneur et sa dignité qui ne sont tachés que par la trahison des espoirs de millions de Sénégalais.
D’ailleurs, que diable faudra-t-il faire aux meurtriers de Mamadou Diop, de François Mancabou et des 19 autres tués des dernières manifestations de rue, pas seulement les commanditaires supposés mais toute la chaîne de commandement, y compris ceux qui les défendaient sur les réseaux sociaux ?

Non, il n’y aurait pas assez de bourreaux pour trancher les cous, ni assez de places pour enterrer les morts.

Les grandes Nations sont fondées sur de grandes tragédies, de graves injustices, mais surtout sur la capacité des protagonistes, non à pardonner, mais à s’entendre sur un projet de vie commun qui rendra les ignominies du passé impossibles dans le futur.

Le désir de vengeance que je sens chez bon nombre de militants de l’opposition n’est pas une bonne chose pour notre pays.

Car, comme l’ingénieur Samoura me le disait avec force, il y a 5 minutes, il est temps que nous construisions ce pays et nous ne pouvons pas le faire les uns contre les autres, mais les uns avec les autres, dans notre diversité.

Dès lors, je réaffirme mon soutien total au président Macky Sall dans sa volonté de rendre justice à Karim et à Khalifa pour renforcer la cohésion nationale.

Aux opposants de prendre langue avec le chef de l’Etat pour lui exprimer leurs préoccupations sans chercher à empiéter sur ses prérogatives républicaines.

Fier d’être sénégalais !

Tamba DANFAKHA,
Secrétaire général de l’Union

nationale patriotique