Situation de précarité des travailleurs, déficit de personnel, dette… Le centre hospitalier de Ziguinchor dans tous ses états Par Charles SENGHOR
Le centre hospitalier régional de Ziguinchor n’est pas un havre de paix. Les travailleurs, ne tenant plus à cause de la situation de misère qu’ils y vivent, interpellent le chef de l’État.
Le centre hospitalier régional de Ziguinchor est «malade». Il souffre de plusieurs maux qui nécessitent une intervention rapide pour éviter qu’il passe de vie à trépas car il est dans un état comateux.
Cette description est du secrétaire général de la Centrale nationale des travailleurs du Sénégal de la section du centre hospitalier, Siméon Faye. Pour lui, la structure sanitaire croule sous le poids de ses nombreuses créances. Car, de 2018 à 2020, la dette de l’IPM s’élève à 141.446.367 FCFA ; l’Imputation budgétaire est de 230.563.104 FCFA ; le Plan Sésame État est de 123.656.381 FCFA.
Au niveau du Plan Sésame Ipres, la dette est de 64.186.395 FCFA. Au moment où, pour les césariennes, elle est de 181.748.765 FCFA. Pour les hémodialyses, la somme s’élève à 62. 830.000 FCFA.
Conditions exécrables
À cette situation, il faut ajouter la souffrance pour les travailleurs. À en croire Siméon Faye, tous les agents recrutés en 2003 par le Centre hospitalier régional de Ziguinchor (Chrz) dans le décret 74-347 n’ont jamais bénéficié d’avancement durant leur carrière. Le sort des stagiaires n’est pas mieux. La plupart des 85 parmi eux, présents dans l’établissement sanitaire depuis près de dix ans, sont utilisés de manière continue, à cause d’un mois de break. Soixante-dix-huit (78) agents parmi les contractuels du Chrz ne bénéficient pas de la motivation exceptionnelle appelée Nepad. Les heures supplémentaires sont payées au personnel contractuel du Chrz annuellement à hauteur de moins de 49.000 francs Cfa par agent, au moment où les fonctionnaires de l’État sont payés pour les mêmes raisons à hauteur de 600 mille francs par an, en 3 tranches.
M. Faye, soutenant que la liste des maux est loin d’être exhaustive, ajoute que le plus grave est que l’hôpital ne dispose pas de cardiologue, d’anesthésiste, de réanimateur, encore moins de néphrologue et d’urgentiste attitrés. Il n’a pas, non plus, d’ambulance médicalisée pour l’évacuation des malades.
Pour lire la suite de l’article, consultez le gratuitement sur notre journal à la page 3 ou téléchargez le :