Robert Badinter : Une vie pour la liberté

Robert Badinter

Hymne à la vie et à la liberté

Me Robert Badinter, un brillant avocat et un grand orateur (maître du verbe) nous a quittés vendredi, 9 février 2024…
Me Robert Badinter faisait partie – avec Me Abdoulaye Wade- du collectif d’avocats qui assurait la défense du président Mamadou Dia, lors de son procès à Dakar. Il était venu à Dakar, au début des années 90, sur invitation du président Kéba Mbaye (paix à son âme).
Il m’avait dédicacé un ouvrage écrit avec son épouse, Elisabeth Badinter, philosophe, un ouvrage intitulé : « Condorcet, un intellectuel en politique »… Je devais le rencontrer plusieurs années après, à Roissy, lors d’un embarquement du vol Paris-Genève. C’était en 2013…
Je n’exclus pas (je le vérifierai) que Me Robert Badinter, comme Me Abdoulaye Wade (je le savais) ait assuré également la défense des militants du FLN (Algérie).

L’ouvrage du ministre Magatte Lô (paix à son âme) remis au goût du jour revient sur les « événements de 1962 »…
Période agitée de l’histoire du Sénégal : je me suis rendu à la prison de Kédougou pour visiter la cellule célèbre du président Mamadou Dia (paix à son âme) mais l’accès m’en a été refusé…
Le Sénégal a formé des « juristes éminents » et en grand nombre…
Il faut regretter – c’est un problème- que nos juristes éminents ne parlent pas tous d’une seule et même voix…
Je peux le comprendre car comme le droit maritime (les problèmes sont à venir), le droit constitutionnel est une « discipline complexe »…
Tout ce qui touche à la Constitution est complexe : la Constitution sénégalaise malgré l’alinéa 7 de l’article 103, qui constitue une « clause d’éternité » devra être entièrement réécrite…
Celles et ceux qui la lisent et la relisent dans sa dernière version (référendum du 20 mars 2016) ont constaté comme moi « les passages brusques » et sans « lien apparent » d’un article à l’autre… Fort heureusement, ces « passages brusques » ne sont pas nombreux mais ils existent…
Je l’ai écrit, il y a quelques jours :  lorsque viendra le temps de la « réécriture » de la Constitution sénégalaise, «  toutes les compétences devront être appelées »…
Enfin, me revient en mémoire un ouvrage du philosophe «  contesté », Martin Heidegger qui fut un grand inspirateur de l’autre philosophe, Jean- Paul Sartre, un ouvrage qui porte toujours comme titre « Les chemins qui ne mènent nulle part»…