GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Récurrence des conflits relatifs à l’accaparement des terres: Le CRAFS propose une réforme foncière inclusive Par Fanny ARDANT

La récurrence des conflits fonciers prend de l’ampleur au Sénégal. Chose qui découle de manquements liés à la gouvernance foncière, selon le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CRAFS). Et pour mettre fin à cela, une réforme foncière inclusive comme réponse nécessaire contre le bradage et la spoliation des terres au Sénégal, propose la plateforme au cours d’une table ronde organisée avec la presse.

Le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CRAFS), avec une trentaine d’organisations paysannes et de la société civile qui le composent, suit avec intérêt le débat sur le foncier qui domine l’actualité depuis le mois de mai 2020, suite aux manifestations contre un projet immobilier situé au bas de la colline du phare des Mamelles.

« Ce projet et les différentes agressions contre le littoral ont soulevé une vague d’indignation et de contestations du bradage des terres, de la spoliation foncière et de la mauvaise gouvernance du foncier de manière générale au Sénégal. Cette indignation généralisée traduit le souhait des populations d’exiger le respect de l’environnement, du droit d’accéder librement à la mer et de respirer de l’air pur pour les Dakarois », déclare d’emblée Babacar Diop, le président du Crafs face à la presse lors d’un atelier de partage sur le foncier. Qui poursuit que « Quelques semaines plus tard, le litige foncier de Ndingler est venu, comme pour rappeler que si, pour des questions de bien-être, on s’indigne légitimement pour le littoral, on devrait tout autant le faire contre la spoliation des terres des paysans dont la survie est en jeu, et qui concerne aussi toute la nation puisqu’il y est question de terres agricoles, la source de notre souveraineté alimentaire”.

Les communautés paysannes ont fait face à l’assaut d’investisseurs et de spéculateurs étrangers et nationaux à la recherche de terres arables ou pour d’autres usages.

La liste des localités où des litiges fonciers ont été enregistrés est longue. On peut citer entre autres Ndiaël, Ourour, Ndoga Babacar, Dodel, Wassadou, Tomboronkoto, Saraya, Diogo, Sandiara, Keur Mousseu, Pakour, Fanaye, Niafrang avec parfois des souvenirs douloureux. »

A cet effet, le CRAFS constate malheureusement que les solutions apportées aux conflits passés et réclamées par différents acteurs aujourd’hui pour les litiges en cours n’engendreront que des traitements symptomatiques qui ne permettront pas de combattre le mal à la racine. « Tant que le statu quo est maintenu sur le foncier, il faut s’attendre à voir surgir et ressurgir,  dans diverses zones du Sénégal, des conflits fonciers dont les causes resteront les mêmes », alerte la plateforme.

 

Pour lire la suite, consultez l’article gratuitement en ligne à la page 3 de notre journal ou téléchargez le :