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Pds : Un soutien au nom du père

Présidentielle 2024-Soutien Du Parti Démocratique Sénégalais

Une Décision Au Nom Du Père

A moins de trois jours de l’élection présidentielle, le Sénégal est fouillé dans ses zones les plus reculées. Les 19 candidats sillonnent la totalité du territoire national par des caravanes rendant plus fortes leurs coalitions. Par ailleurs, les candidats recalés et autres mouvements politiques rejoignent les candidats en lice. Le cas du Parti démocratique sénégalais (Pds) inquiète les Sénégalais : la coalition du père et du fils ne s’est toujours pas prononcée sur le candidat à soutenir : Amadou Ba, Diomaye, Idrissa Seck ou Boubacar Camara, rien n’est encore dit alors que la présidentielle pointe son bout de nez.

 

Par Khadidiatou GUEYE Fall

Cheffe du Desk Société

Pour rendre visible le contenu de leur programme, les campagnes sur le terrain ne suffisent ; même les réseaux sociaux sont envahis pour mettre en évidence quelques étoffes des programmes. Les 19 candidats sont presque arrivés au terme de leur mission. Dans certaines caravanes, on aperçoit candidat et nouvel allié. Presque tous les recalés ont rendu publics leurs candidats à soutenir.

Abdourahmane Diouf recalé à l’étape du parrainage a décidé de soutenir Bassirou Diomaye Faye. Les candidates recalées Mimi touré et Aida Mbodj ont également rallié la coalition Diomaye 2024.

Du côté du candidat de Benno Bokk Yakaar, le chef de l’Etat et président sortant, Macky Sall manifeste son soutien à son candidat en sillonnant Kaffrine, une région qui lui a toujours été favorable en termes d’élections. Des responsables de la coalition ont également montré leur soutien à Amadou Ba. Dr Ousmane Kane, président du Mouvement Union sacrée du Sénégal également candidat recalé apporte son soutien à Amadou Ba. Mais le candidat unique du Parti démocratique sénégalais n’a que ses yeux pour regarder les ralliements. Aucune action n’est faite depuis la décision de la cour suprême. Aux dernières nouvelles, le candidat recalé au Qatar n’a pas pris une décision. Il remet tout à son père, Abdoulaye Wade. Cette fois-ci, la décision sera au nom du père.

Certaines personnes pensent que la coalition Karim 2024, pour soutenir un candidat, dispose de trois choix : Amadou Bâ, Diomaye, et Idrissa Seck.

Cheikh Adramé est un Sénégalais résidant en France. Il porte le Pds dans son cœur, raison laquelle il n’arrive toujours pas à digérer le rejet de la candidature de son candidat Karim Wade. Mais pour lui, il est hors de question de rallier vers Amadou qui selon lui est à l’origine de la spoliation de son candidat. « Nous sommes obligés de soutenir un candidat car notre électorat n’est pas comparable. Pour moi, c’est tout sauf Amadou Bâ. Il nous a causé du tort » dit-il. Cheikh Adramé soutient qu’il attend la décision du président Abdoulaye Wade d’alors avant de se fixer sur un choix. Mais il ne peut pas voter et soutenir quelqu’un qui a participé à l’élimination de leur candidat.

Pour Babacar, un partisan de Pur, ce serait ridicule pour le Parti démocratique sénégalais de soutenir Amadou Bâ alors qui l’ont traduit en justice pour corruption. Cela ne surprendrait cependant pas si ce soutien a lieu, ça permettrait aux Sénégalais de savoir que le Pds ne se préoccupe pas du pays, il ne cherche que son intérêt.

Babacar déclare également que Idrissa Seck ne peut pas être le candidat élu car lui-même sait qu’il n’aura pas beaucoup. « Idrissa Seck sait bel et bien qu’il ne peut pas gagner cette élection, il aspire à soutenir le favori au second tour, qu’il y’en aura bien sûr. Avec tout le calcul établi par Idy, le président Abdoulaye Wade qui le considère depuis longtemps comme un banni ne s’alliera jamais avec lui », fait savoir Babacar, un vieux barbu dans la soixantaine.

« Rejoindre la coalition de Diomaye serait plus avantageux pour le Pds », avance ce patriote sur facebook. Avec l’affiche de Diomaye et Sonko comme photo profil, il commente sous une publication : « Diomaye est le favori et s’allier avec notre candidat, c’est la victoire en poche :  rien n’écarte cette hypothèse à moins que l’élection manque de transparence ».

Le dernier mot revient au président Abdoulaye Wade qui porte la voix de son fils Karim Wade depuis le Qatar où il est exilé. A trois jours de l’élection présidentielle, le pape de Sopi se met dans des calculs et statistiques pour ne pas rater l’avantage de soutenir un candidat gagnant.

 

Khadidiatou GUEYE Fall