GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Palais de la République : Naissance, Renaissance

Palais de la République : 1902, 2024

Naissance, Renaissance 

Deux drapeaux du Sénégal flottent au-dessus du palais de la République : le drapeau officiel de la République du Sénégal et le drapeau qui signe ou pas la présence, sur le territoire, du président de la République, entre autres messages.
Des initiales apparaissent sur le “drapeau présentiel”,  trois initiales où les lettres de l’alphabet (26 lettres) changent en fonction du choix du “peuple sénégalais’’ : des consonnes qui sonnent, les voyelles attendront…
MS, BDF…
Alternance, Alternative…
Le palais de la République qui a été inauguré le 28 juin 1907, était, autrefois, la demeure du gouverneur général de l’Afrique occidentale française (Aof).
La construction de la résidence du gouverneur de l’AOF a été décidée par Gaston Doumergue, ministre des Colonies (France) et les travaux ont démarré sur le site choisi de la presqu’île du Cap Vert, en 1902, un an après la disparition du roi Alboury Ndiaye (1901) qui repose (toujours) à Dosso (Niger) comme la reine de Kabrousse, Aline Sitoé Diatta, repose, depuis le 22 mai 1944, à Tombouctou (Mali).
—–
Mansour Gaye a visité Dosso,

le tombeau du roi Alboury

Le roi du Djolof- Bourba Djolof-dort à Dosso (Niger) depuis…1901
Comme l’a fait le président Houari Boumediène, en 1966, en prenant la décision d’organiser le « retour des cendres » à Alger de l’émir Abd el Kader, le président élu, Bassirou Diomaye Faye devrait pouvoir décider, bientôt, du « retour des cendres » du roi du Djolof…
S’il le souhaite, je pourrais, avec une immense reconnaissance, me joindre à la « délégation sénégalaise » en partance pour Dosso..
Je me suis rendu à Dosso, en 2006, avec une « autre délégation sénégalaise restreinte » et nous nous sommes recueillis sur la tombe du roi du Djolof, Alboury Ndiaye
Le Sultan de Dosso, le 25ème Djermakoye, nous avait accueillis et nous avait expressément autorisés à nous rendre sur la tombe de ce valeureux combattant et résistant, le roi du Djolof.
Et puis viendra le tour, un autre jour, de la « reine de Kabrousse », Aline Sitoé Diatta, qui « dort » à Tombouctou depuis le 22 mai 1944, il y a 80 ans…
Si le président de la République le souhaite, je me joindrais à la «  délégation sénégalaise » en partance pour Tombouctou…
Je suis entré dans Tombouctou la mystérieuse le 2 mai 2001, en provenance de Mopti, la « Venise de l’Afrique »
——
Le palais de la République se trouve de nos jours (les noms des avenues ont changé) à l’intersection du boulevard de la République (anciennement avenue de la République) et de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Des critères existent pour décider de la création d’une rue, d’une avenue ou d’un boulevard : largeur, longueur, état général (environnement).

Citation :

L’avenue est, en général, une grande voie urbaine éventuellement plantée d’arbres.

Fin de citation.

Le boulevard renvoie aux fortifications dans sa définition originelle : les urbanistes le savent mieux que nous. Fortifications anciennes sur le boulevard de la République ? Elles ne sont pas connues du public, pour le moment. L’histoire sera racontée…
Le passage de l’avenue de la République au boulevard de la République devrait pouvoir être expliqué aux Dakarois et aux Sénégalais ainsi “qu’aux hôtes étrangers qui vivent parmi nous’’, selon la formule consacrée.
Il eût été préférable de “laisser les avenues se croiser’’ mais des décisions ont été prises et elles doivent être respectées, sans état d’âme…
Le boulevard de la République qui mène au palais de la République devrait pouvoir retrouver sa “beauté verte’’ et être “désencombré » car il s’agit du “boulevard principal’’, un boulevard-vitrine…
Boulevard-lumière…
Le « Lion de lumière » a quitté le boulevard de la République pour rejoindre la place de l’Indépendance ; n’oubliez pas de le « surprendre » en photo…
Les stationnements en plusieurs sections du boulevard de la République devraient être soit interdits soit réglementés.
Les trottoirs devraient être réhabilités.
La santé des arbres (de nombreux caïlcédrats, espèces intégralement protégées) plantés au long du boulevard devrait pouvoir être restaurée en relation avec la direction des Eaux et Forêts.
Le jet d’eau de la place Washington pourrait conserver ses masques chargés de symboles (voir l’ouvrage du journaliste Majib Sène) mais ce “jet d’eau’’ ne saurait être conservé en l’état, à cet emplacement, sans être repensé de fond en comble. Un plan de réaménagement complet du boulevard de la République devrait être élaboré et mis en œuvre.
Alternance, alternative…
De nombreuses banques sont implantées au long du boulevard de la République ; elles pourraient contribuer au budget du réaménagement du boulevard de la République, de la restauration de la santé des arbres “tutélaires’’, dans le cadre de leurs politiques RSE.
Plusieurs architectures – certaines devraient être restaurées- coexistent sur le boulevard de la République. Des bâtiments historiques existent (sont-ils tous classés au patrimoine ?) comme la maison du président Lamine Guèye, comme le siège de l’ancien état-major américain durant la seconde guerre mondiale (39-45). Comme le “Bloc des Madeleines »…
La cathédrale du Souvenir africain (devenue Notre-Dame des Victoires) a précédé nombre de constructions sur le boulevard de la République.
Le musée des Forces armées est situé sur le boulevard de la République.
Architecture néoclassique (palais de la République), architecture moderne (la banque Outarde).
La direction du patrimoine historique pourrait communiquer sur les bâtiments historiques (y compris religieux) du boulevard de la République.
La Cour des Comptes s’est installée sur le boulevard de la République, avec une architecture choisie.
Peu de Dakarois se souviennent qu’une exposition d’artistes-peintres, belle et originale, a été organisée au mois d’août (juillet ?) 1978, dans un immeuble “inachevé’’ devenu une place importante du boulevard de la République. Nous pourrions écrire la même chose de l’avenue Léopold Sédar Senghor et son “ancienne maison du livre et du disque »… De ses sculptures visibles et non visibles, dont certaines ont été réalisées par notre ami du Village des Arts, feu Issa Diop, un sculpteur pétri de talent qui nous a quittés…
Et les “paons du palais’’ qui aiment montrer leurs belles couleurs lorsque sonne l’heure de la roue-parade…
Le 24 mars 2024 devrait marquer également une “rupture’’ dans la “capitale du soleil’’, devenue laide, à force d’agressions esthétiques…
Serait-il possible de commencer par le traitement des intersections et des interférences ?
Dakar vaut bien mille rayons de soleil ?
Comme aimait à le répéter un ancien collègue qui pratiquait le bouddhisme, premier commandant de la marine marchande au long de la côte ouest-africaine : « Lorsque le ciel est clair, la terre est visible »…

Vovo Bombyx
26/04/2024