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Murambi, les ossements: 400 tonnes, soit 50.000 personnes

En 1924, la France a acheté à la Turquie plus de 400 tonnes d’os de Grecs et d’Arméniens massacrés par les Turcs.

Les Turcs ont vendu les os des Grecs et des Arméniens qu’ils avaient massacrés après la 1ère guerre mondiale. 400 tonnes d’os ont été achetées par la France pour un usage industriel.

Ces massacres en Asie mineure ont entraîné la mort de milliers de personnes (en septembre 1922, plus de 200.000 civils grecs ont été tués par les Turcs à Smyrne) et le déplacement de 1,5 million de Grecs.

Un autre crime commis par les Turcs s’est produit deux ans plus tard et est resté inconnu pendant des années ; il s’agit de la vente des ossements de tous les gens qui avaient été massacrés par les Jeunes Turcs de Mustafa Kemal.

Selon les rapports, les os des Grecs ont été vendus par les Turcs aux Français pour un “usage” industriel ! Au total, 400 tonnes d’ossements humains, soit les ossements de 50.000 personnes, ont été transférées aux industries françaises à Marseille.

Le 13 décembre 1924, un navire britannique est arrivé à Thessalonique, en Grèce. Lorsque les travailleurs du port ont su que la cargaison se composait d’os, ils ont empêché le bateau de repartir. Ensuite, des réfugiés choqués qui réclamaient la saisie de l’envoi ont manifesté dans la ville. Finalement, le consulat du Royaume-Uni est intervenu et le gouvernement grec a autorisé le départ du bateau afin d’éviter un conflit avec les Britanniques.

Le 14 décembre 1924, le journal “Macedonia” confirmait l’arrivée du navire à Thessalonique mais ne mentionnait pas que la cargaison de ce dernier se composait d’ossements humains.

Le même mois, le New York Times publiait un article avec le titre suivant : “Une incroyable histoire d’une expédition d’os humains.” Un autre article du journal français Midi mentionnait les ossements des victimes du génocide arménien humains qui devaient être vendus à Marseille.

Un corps en souffrance, un corps sain

Elias Venezis dans son livre “Number 31328” mentionne le processus de collecte des ossements par des personnes capturées par les Turcs. Quand il avait 18 ans, Venezis a été capturé avec 3.000 autres personnes. Il a écrit le livre après son retour d’Orient, pour décrire les difficultés que lui et d’autres prisonniers ont traversées après la catastrophe d’Asie mineure.

Dans le prologue de son livre, il écrit: “Il n’y a rien de plus profond et de plus saint qu’un corps en souffrance, ce livre est dédié à cette souffrance.”