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Migration : Sept Milliards De Voisins

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Migration : A la fin était

le commencement

Sept milliards

de voisins

Tidiane Sène veut chanter les migrants, dans la perspective du poète et de l’artiste, celui qui crée l’ordre à partir du chaos.
Tidiane Sène cherche à faire chorus pour comprendre ce mouvement impulsif qu’aucune politique humaine ne saurait résoudre, même en en saisissant la substantifique moelle, le tréfonds psychologique atavique ; il lui faut alors une équipe pluridisciplinaire avec les hommes des sciences sociales : sociologues, historiens, économistes, psychologues, psychiatres, géographes, anthropologues,..
Le principal enseignement des douloureux mouvements est que l’homme est un migrant et ne saurait cesser de l’être sans cesser lui-même d’être un individu social à la recherche permanente de sa trace, de ses origines, pour bêcher la race, comme disait Césaire.

Sommes-nous des voisins qui avons ensuite évolué de façons indépendantes comme les marsupiaux d’Australie et d’Amérique du Sud avec la Pangée, des visiteurs comme les suggèrent la plupart des sources modernes ?
La publicité de la compagnie aérienne présentée par l’anthologie Milton Friedman et le Gondwana de l’humoriste nigérien Mamane de Radio France internationale ont donné une nouvelle dimension à la Pangée, point de départ idéal d’un monde uni, unique, unifié.
Les Encyclopédies enseignent ainsi que la « Pangée (prononcé en français : /pɑ̃.ʒe/) est un supercontinent formé au Carbonifère de la collision de la Laurussia et du Protogondwana et ayant regroupé presque toutes les terres émergées. Au Trias, il s’est morcelé en Laurasia au nord et Gondwana au sud.
(…)

Du point de vue climatique, l’existence de plusieurs masses continentales favorise les courants océaniques, et les interactions entre le milieu marin et continental, apportant des précipitations et multipliant les chances de voir apparaître de nouvelles espèces. Certaines, comme les marsupiaux, ont évolué de façons indépendantes en Australie et en Amérique du Sud, qui étaient isolées des autres masses continentales. Les changements climatiques induits par la dislocation de la Pangée ont également joué un rôle important dans l’émergence et la diversification des plantes à fleurs.

La similitude des géologies entre la côte ouest-africaine et la côte est d’Amérique latine pousse les géologues à inférer la présence de pétrole offshore sur toute la côte ouest africaine. Le cas de l’Angola validant en partie cette théorie, l’exploration des eaux profondes namibiennes fut alors lancée dès 2011 ».
Autre indice, les récentes découvertes de gisements de pétrole entre le Sénégal et la Mauritanie renforceraient la position de Jean-Michel Seck sur l’intérêt qu’il faut apporter à la théorie des plaques tectoniques que nous verrons plus en détail.

Nous revenons sur nos pas. Nous retournons vers le Big Bang, à la recherche de la trace, les plus récentes étant les plus anciennes, à la recherche primale. Recherche multidisciplinaire et pluridisciplinaire, du simple curieux au questionnement scientifique à l’histochimiste. Ceux qui nous renseignent sur nous-mêmes le font pour se justifier ; l’excuse de l’accès aux sources est irrecevable quand elle confirme une extraversion culturelle née d’un schème de pensée vicié.

Alioune Diop et les culturels africains ont établi la présence africaine ; Jean-Michel Seck qui a suivi à la trace le migrant africain a établi tous les chemins possibles, du Sahara à la Mer Rouge, avant et après la dérive des continents, pour établir la présence africaine sur toutes les surfaces de la terre.
Bakary II et les clins d’œil de l’histoire de la dérive des embarcations la côte ouest du continent africain ont franchi le milieu aqueux et imposent aujourd’hui encore la conviction d’une présence noire dans les Amériques bien avant les Aztèques et autres Inca.
Cette préhistoire de la migration se retrouve-t-elle dans le retour onirique des Africains vers la terre des ancêtres ? Comment Barça est-elle apparue comme port d’éclatement dans cette sorte de « home coming » ?
Lorsque les Occidentaux ont écrit, les documents sont disponibles ; lorsque les Occidentaux n’ont pas écrit, il faut consulter les écrits d’autres chercheurs comme les Arabes.

L’hypothèse est audacieuse, sauf si les prises de pouvoir en Europe, principalement dans les municipalités et les parlements ou l’effet Barack Obama auraient soudain sonné un rappel d’autant plus violent que l’esclavage aurait forcé ce retour pour en rappeler les racines profondes.

Il semble donc qu’il faille évacuer l’émotif pour essayer de comprendre comment, malgré les atrocités à travers la mer ou le désert nigérien (qui n’égalent pas cependant le supplice du commerce triangulaire), l’Africain maintient le cap à travers les continents.
Jean-Michel Seck qui a suivi à la trace le migrant africain a établi tous les chemins possibles, du Sahara à la Mer Rouge, avant et après la dérive des continents, pour établir la présence africaine sur toutes les surfaces de la terre.
Les historiens de l’Antiquité et tous les autres qui se sont interrogés sur les contacts entre l’Afrique et les autres continents voire les autres civilisations (Perse, Grecque, Romaine, Phénicienne, etc…) ont souvent posé des « hypothèses » et il ne saurait en être autrement car « la science progresse d’évidences sommaires et provisoires en évidences sommaires et provisoires… »

Il faut saluer le travail des historiens, géographes, philosophes et linguistes africains au cours des cinquante dernières années car ils ont su ouvrir des pistes nouvelles qui nous renseignent sur le passé de l’Afrique ; néanmoins, les auteurs qui ont écrit sur l’Afrique restent, dans leur grande majorité, des auteurs « non africains » ; les raisons en sont connues car les travaux réalisés – certains- ont aidé à la conquête de l’Afrique…
Les Africains doivent à présent « traiter » l’Afrique avec leur vision et leur culture ; cette culture, ils la trouveront bien sûr dans l’analyse de tous les documents mais aussi dans la lecture et l’analyse des mythes, parfois communs.

Le souci épistémologique en substance vient de la surprise que les historiens de l’Afrique n’aient pas suffisamment étudié les grandes civilisations sahariennes ; peut-être un problème d’accès aux documents, certainement rares.
La référence explicite au continent renvoie tout aussi explicitement à la thèse défendue avec brio par le Pr Cheikh Anta Diop, thèse relative à l’antériorité des civilisations nègres et à l’Afrique berceau de l’humanité : le « berceau de l’humanité » est clairement attaché à un continent, à savoir l’Afrique.

Partage et manifestation d’intérêt et à collaborer

 

Rédaction Collective

Jean-Michel SECK

Tidiane SENE

Pr Omar SOUGOU

Pathé MBODJE