Maîtres et compagnons

Maîtres et compagnons

L’école officielle a servi à l’apprentissage

de la lecture et à la maîtrise

du calcul arithmétique 

Je voudrais que chacun qui a eu à construire une maison essaie de se rappeler les ouvriers auxquels il a fait appel.
J’ai souvent demandé aux artisans et ouvriers où et comment ils ont été formés. Quasi invariablement, ils sont passés chez des patrons qui les ont formés et que la contribution de l’école officielle à servi à l’apprentissage de la lecture et à la maîtrise du calcul arithmétique.
Comment peut-on comprendre qu’à l’école primaire ou secondaire dans zones comme Guett Ndar à Saint Louis ou à Mbour quelques notions de biologie marine de navigation astronomique, de météorologie et de navigation au GPS n’y soient pas enseignées ?
Je n’ai pas besoin d’expliciter l’utilité de tels enseignements.
Cette remarque vaut pour les zones d’élevage, de cultures d’arachide, de riz et de mil, d’élevages et d’exploitation forestière.
Une des forces de l’enseignement dans des pays comme la France, l’Allemagne et la Suisse est l’apprentissage et le compagnonnage.
À ce sujet, il convient de signaler l’organisation appelée ” Les compagnons ” du Devoir qui forme techniquement et moralement les meilleurs ouvriers de France.
J’en reviens à mes propos liminaires.
Nous faisons souvent abstraction de certaines de nos ressources et capacités en ne procédant des évaluations que par rapport à des cribles importés.
Ainsi, lorsque la formation est évoquée, la partie dominante qu’est l’apprentissage “informe ” est tenue en abstraction. Remarquons pour terminer, c’est peut-être utile, que le nord du Sénégal au dix-huitième et même au dix-neuvième siècle était en avance par à la France en matière d’alphabétisation : Savoir lire et écrire sa propre langue.

ASD