Guinée: 63 années de vie chaotique sans perspectives – Appel à une solidarité nationale Ndiapaly GUEYE
Quelle honte ! Quelle ignominie dans le traitement ! Quelle triste fin! Quelle abomination ! Quelle descente aux enfers ! Des spectacles d’une ignominie sans pareil sont assez récurrents en Afrique.
Nous aurons assisté aux tristes sorts de : Gbagbo, El Bachir, IBK, Déby et, tout dernièrement, Alpha Condé. Malheureusement, d’autres viendront au pouvoir et ne s’inspireront même pas de ces douloureuses expériences. Car le pouvoir rend fou. Quand on perd la mémoire, il est impossible de se souvenir. Les neurologues rectifieront. À quoi une scène pareille pourrait-elle ressembler ?
Elle ne serait pas loin de ressembler à des bergers conduisant leurs troupeaux à l’abattoir. Les anciens membres d’un gouvernement, les pontes de la République qui se font malmener, torturer, ridiculiser de cette sorte. Honte à l’Afrique et aux dirigeants africains qui s’obstinent toujours à refuser le développement. Car ceux qui ont pris le dessus aujourd’hui, comment se comporteraient-ils demain une fois aux affaires ? Un éternel recommencement qui fait penser au “pousse-toi que je m’y mette.”
Facile de croire définitivement à une malédiction africaine, si la République de Guinée Conakry ratait cette occasion en or pour réunir ses filles et fils pour les orienter vers l’essentiel : il s’agit de cet idéal tant rêvé par les millions de ses enfants éparpillés un peu partout dans la diaspora.
Il faut souhaiter une belle opportunité de réussite dans la mise en chantier d’institutions fortes qui permettraient d’arriver à une société égalitaire où l’ethnocentrisme serait un mauvais souvenir et surtout de faire profiter aux Guinéens des mannes financières issues de l’exploitation des ressources naturelles du pays.
63 années de vie chaotique et hideuse ne pourront jamais être solutionnées par un coup de baguette magique. Dès lors, il va falloir que les populations s’arment de patience et adhèrent aux efforts de développement pour remettre la Guinée sur les rampes de lancement. Que leur réussite fasse tâche d’huile dans le continent !
Plus jamais cette race de dirigeants politiques en Afrique
Il était une fois Alpha Condé, ancien président de la Guinée Conakry, esquissant magistralement ici des pas de danse au rythme des sons de la musique de la orchestra Aragon de Cuba. Au même moment, les familles guinéennes endeuillées étaient en train d’enterrer leurs morts.
L’arrogance de certains arrivistes mène à la folie, d’où l’oubli. Quand on a la mémoire courte, obstruée par les remords, on peut du coup devenir féroce comme une bête. Seulement, faudrait-il que nos chefs d’État parviennent à toujours se rappeler une chose, cette pensée du feu président Houphouët Boigny de la République de Côte d’Ivoire : ” La personne a trois juges : Dieu, son peuple et sa conscience. Le plus terrible parmi eux reste la conscience qui entretient ces remords qui ne te quittent et que tu n’oublies jamais.”
Malheureusement, les dirigeants politiques africains, tout comme d’autres qui ne le sont pas, ont la boulimie du pouvoir. Ces expériences malheureuses, notamment celles d’idriss Deby Itno, Ibk, Gbagbo, El Bachir, Alpha Condé, la liste est loin d’être exhaustive, ne devraient jamais plus se passer en Afrique. La jeunesse africaine a le devoir de s’armer davantage intellectuellement et moralement pour aider le continent à ne plus souffrir inutilement et de cesser d’être la risée des chimères et des singeries du monde. L’heure est venue de mettre fin à toutes ces moqueries occidentales de ” Ya bon Banania” par une gestion saine et inclusive de toutes nos ressources exploitées éhontément par un groupe de lobbies encagoulés des indépendances à nos jours. Plus jamais ça !