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Elisabeth II: La grande reine au carcan constitutionnel

Elisabeth II

Une grande reine

dans un carcan constitutionnel

La reine Elizabeth II  vient de nous quitter ; elle est cette grande dame qui  a toujours montré de la noblesse dans ses attitudes et comportements même si la couronne britannique a été entachée par certains actes du gouvernement, lequel est responsable de ses exactions notamment au Kenya, à Diego Garcia (vidé de sa population pour l’installation d’une base américaine), au Malawi et au Zimbabwe, l’ancienne Rhodesie.
L’empire britannique, sur lequel le soleil ne se couchait jamais, dixit Albion, ne s’est pas construit avec des fleurs et des caresses : les Canadiens, avec “le Grand Dérangement” (déportation des populations francophones en Louisiane dans les Bayous) en savent quelque chose.

Plus près géographiquement, la population irlandaise a subi, au dix neuvième siècle, une terrible famine qui l’a décimée, laquelle a été aggravée, dans ses conséquences, par l’indifférence de l’Etat britannique ou de ses représentants.
Ce fut la cause d’une importante vague d’immigration vers les USA au milieu de ce siècle.
La reine Élisabeth était certes une bonne personne, cependant elle porte symboliquement la responsabilité morale de certains actes atroces contre ceux qui ont eu à contester la domination britannique.
Rendons-lui hommage car, malgré le carcan constitutionnel qui la limitait dans ses prises de position et actions, elle avait montré clairement qu’elle était contre le régime de l’apartheid au moment ou Ronald Reagan et Margaret Thatcher employaient toutes sortes de subterfuges pour rendre inopérantes les sanctions prises contre le régime raciste de l’Afrique du Sud.

Ababacar Sadikhe DIAGNE

ingénieur diplômé de l’école nationale de l’aviation civile

de l’aviation civile (ENAC) Toulouse France et du
Massachusetts Institute of Technology (MIT) Cambridge USA