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Chronique : N’est pas président qui veut

Chronique 

N’est pas président qui veut
De notre correspondant en France

La politique n’est pas une affaire aléatoire ou liée au hasard. La sagesse politique consiste à conquérir démocratiquement le pouvoir, pour essentiellement améliorer les conditions de vie de nos citoyens.
Seulement, beaucoup de nos compatriotes plongent dans la marre aux crocodiles dans le seul but d’en faire un gagne-pain, où y trouver un métier pour subvenir très rapidement à leurs propres besoins. Certains militants et sympathisants sont vite abusés par des leaders qui leur font rêver d’une situation meilleure. Ils finissent par déchanter très vite une fois que ces derniers sont élus. Beaucoup de ces leaders, corrompent les populations en leur miroitant de l’argent ou un emploi.
Le professeur Chérif Salif Sy, répondant à l’interpellation dans le réseau social Facebook, d’une jeune écolière qui souhaitait connaître la définition la plus appropriée d’un parti politique, laissait entendre ceci : « Un parti politique est une organisation qui développe des actions articulées au niveau locale et nationale et dont les dirigeants ont pour volonté la conquête et l’exercice du pouvoir politique. C’est une organisation qui s’inscrit dans la durée. Elle vise à conquérir et à exercer le pouvoir en défendant un certain nombre d’idées définies dans un programme.
Les partis politiques sont différents des groupes de pression ou des autres organisations de la société civile (syndicats, chambres de commerce, corporations professionnelles, etc.), dans la mesure où ils vivent explicitement à former le gouvernement et non pas simplement à l’influencer ou à faire pression sur lui ».

A proprement parler, il n’y a donc pas de mal à vouloir faire de la politique saine. Ce qu’il convient de combattre, c’est justement la politique politicienne. L’idéal qui nous anime doit toujours être conforté par notre patriotisme et le sens élevé que nous donnons à l’état, à la justice et à la paix, au lieu d’être les témoins inactifs de la marche de notre pays.
Berthold Berscht, nous rappelait doyen Chérif, est un contemporain allemand théoricien de la gauche derrière le rideau de fer Est-berlinois. Ce dernier nous a depuis longtemps convaincu de faire de la politique, au lieu de rester sagement à la maison attendant que les hommes politiques s’occupent de notre quotidien, sans demander notre avis. Le dramaturge bavarois nous livrait ses pensées qui en substance disaient ceci : « Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix des haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales ».
A vos cartes, prêts… Votez !

Tidiane SENE,

Toulouse