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Accusations de « viols et menaces de mort »: Les avocats de Sonko écrivent au Procureur de la République pour dénoncer les vices de procédure Fanny ARDANT

Dans une lettre adressée au procureur de la République, les avocats de Ousmane Sonko mettent à nu les vices de procédure qu’ils relèvent dans cette affaire opposant leur client et Adji Sarr. Selon les conseils du leader de “Pastef les Patriotes”, accusé de ” viols et de menaces de mort”, c’est « la première fois, dans l’histoire Judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le Juge d’Instruction n’ait pris aucun acte, il s’est attelé à saisir l’Assemblée Nationale pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure, comme étant monsieur Ousmane Sonko », s’indignent-ils. Et le tout, « à savoir réquisitoire et saisine de l’Assemblée Nationale, diligenté à une vitesse de météore, c’est-à-dire, presque en moins de 24 heures, avec une diligence inouïe. » Ce qui fait dire aux avocats de l’opposant que leur « mandant entend en tirer toutes les conséquences de droit ». In extenso l’intégralité du message du collectif des avocats de Sonko envoyé à Serigne Bassirou Guèye ce lundi 15 février 2021!!

« Un Avocat et un médecin, entre autres, ont été cités dans une procédure judiciaire qui laisse visiblement entrevoir un complot ourdi contre un député, membre de l’Assemblée Nationale du Sénégal.

Il s’agit de l’affaire pour laquelle, vous avez visé une personne non identifiée (X) dans un réquisitoire introductif adressé à Monsieur le Juge d’Instruction du 8 Cabinet près-le Tribunal de Grande Instance Hors-Classe de Dakar, et saisi vous-même l’Assemblée Nationale d’une procédure de levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane SONKO cité nommément.

L’enquête diligentée par la Section de Recherche de Colobane, bien que révélant qu’un médecin et un Avocat notamment ont été cités pour faciliter le déplacement de la plaignante à l’heure du couvre-feu, n’a pas été poursuivie ; Ce qui est une curiosité car le numéro de la personne ayant cité l’Avocat et le médecin est connu des enquêteurs. C’est techniquement très facile comme vous le savez. En effet, par des réquisitions faites aux opérateurs de téléphonie mobile, il est bien possible d’identifier les numéros et subséquemment toutes les personnes qui ont eu à échanger entre la présumée victime et les personnes venues la chercher en voiture la nuit du 02 au 03 février 2021, notamment.

Il est également fort curieux que ce médecin n’ait pas été entendu, ni les personnes qui ont accueilli la plaignante à l’hôpital.

Sous un autre rapport, il nous est revenu que suite à un rejet par le Bureau de l’assemblée Nationale de sa saisine par le juge d’instruction du huitième cabinet, vous auriez diligenté une nouvelle saisine, le tout malgré l’existence d’un réquisitoire contre X qui vous dessaisit en vertu de la saisine in rem du Juge d’instruction.

Pire, ce réquisitoire contre X a pu faire l’objet d’un retrait, ce qui serait une autre violation très grave de la loi, en l’état de l’ouverture d’une information judiciaire sur la base du premier réquisitoire au juge d’instruction du huitième cabinet qui avait déjà saisi l’Assemblée Nationale.

Enfin, pour la première fois, dans l’histoire Judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le Juge d’Instruction, n’ait pris aucun acte, il s’est attelé à saisir l’Assemblée Nationale pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure, comme étant Monsieur Ousmane Sonko

Et le tout, à savoir réquisitoire et saisine de l’Assemblée Nationale, diligenté à une vitesse de météore c’est-à-dire, presque en moins de 24 heures, avec une diligence inouïe.

Notre mandant entend en tirer toutes les conséquences de droit. »