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La Ligne du Devoir

A quel âge, pour la politique ?

Il n’y a pas d’âge

pour faire de la politique

La chronique de notre correspondant en France

J’ai toujours pensé qu’un vrai homme politique mû d’éthique et de sacerdoce et loin du politicien fourbe devait éternellement posséder une démarche adéquate doublée d’un regard fécond sur les pouvoirs publics.

Alerte sur tous les sujets d’actualité du pays, il ne peut pas ne pas donner son avis ad vitam aeternam sur la marche des politiques publiques et socio-culturelles sur tout ce qui l’entoure.

Prendre une « retraite » alors pour celui-là dont l’âge est simplement avancé est synonyme de renoncement, de débandade, d’abandon sur le devenir de son pays. Un tel acte devrait même être considéré comme une trahison par respect pour toute intelligence.

Arrêter de donner son point de vue et s’abstenir d’être consulté sur le fonctionnement d’un état, c’est arrêter de réfléchir sur la marche du monde. Mieux : c’est porter des œillères quant à la presse, et se retenir de faire un commentaire sur ce qui se passe chez nous et dans le monde. Comment peut-on alors être aussi aveugle, aussi fermé et aussi mal informé sur les problèmes qui nous assaillent et qui font le lit de notre quotidien ? Comment peut-on se réduire à vouloir être un homme aussi esseulé et aussi limitatif, dans un monde bouleversé par l’actualité que divulgue les médias de tous bords ?

Simplement parce qu’on confond la vieillesse du corps à celle de l’esprit, de la pensée active et de la réflexion fertile à la dormance et à l’imbécillité.

Au vrai, cesser de faire de la politique donc, c’est refuser de ne plus donner son avis sur ce que font nos gouvernants et, du coup, s’absoudre des conséquences bonnes ou néfastes dans le pays.

C’est aussi et enfin vouloir vivre bouche cousue, amorphe et sans avis sur les guerres qui déchirent le monde et plongent les peuples vers l’émigration et clandestinité.

Abdoulaye Wade, Moustapha Niass, Abdoulaye Bathily et autres anciens tels Doudou Wade, Diop Decroix … etc, se distinguent courageusement par rapport à tous les autres hommes politiques, n’osant plus réfléchir ou même donner un quelque avis sur notre devenir, sous prétexte qu’ils sont devenus désuets.

La politique n’a pas d’âge, et l’école non plus. L’art de faire de la politique va avec l’étude d’une organisation continuelle de la vie de notre société.

Les sorties de crise dans nos pays, le développement durable, la liberté et le combat pour la démocratie valent tous les sacrifices dans notre vie.

Tidiane SENE,

Toulouse