poème : La chute
Poème
La chute
Voilà que sa splendeur fait place à sa décadence
Le vieux routier, naguère acclamé par des foules en transe
Vient, malgré lui, de tirer sa révérence et sa famille en pleurs
Lui rappelle, chaque jour, que de son passé il ne verra plus les lueurs.
Tout s’écroule, son univers sur sa raison se fracasse
Ceux qui hantaient sa demeure, profitant de ses largesses
Lui tournent le dos, la bouche pleine de médisances
Les anciens amis prolixes en conseils, le regardent avec suffisance.
L’esprit chargé de sombres pensées
Il se souvient de choses macabres, insensées
Et tout préoccupé par son ascension fulgurante et singulière
Il n’avait pas senti qu’il posait les pieds sur une poudrière.
Sa chute rend ses nuits longues et cauchemardesques
L’insomnie, les rêves se partagent sa raison comme une fresque
Le « grand serviteur» perturbé, lui inaccessible en son temps,
Voit son monde s’écrouler, et ne songe plus qu’à son trépas.