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Poème : DIOR, CŒUR D’OR QUI DORT

Poème inédit

DIOR, CŒUR D’OR QUI DORT, 
………
Encore ton nom
De sable émeraude
Réverbérant berbère
Si tendrement
Si Dior
Quand dehors
Chante exténuée
Ma gorge étouffée
Je te crie sur les toits de la ville rose
Mais personne n’entend mes proses
Ma voix volante
Si déteinte
Si éteinte
Aux confins de ma solitude tuée
Dans la dérive des silences giclés
Je n’ai pas vu s’endormir tes yeux
Mascara dans ta nuit d’adieu
La beauté des soleils verts
Qui pleurent ton sourire ouvert
Et rieur de félicité
Je te crie
Femme de -Xuru Nar-
O complice ma muse
Sublime noirceur de jais
Pour rendre à l’Afrique sa beauté
A toi
Mes prières plurielles
Le secret perdu
De la clé de mes technopoles
Aux relents impérissables
Et des nuits blanches de prière
Je ne t’oublie pas, femme de Pikine
Et tu m’appelles encore
Doucement en pleine aurore
Comme un firmament aux couleurs
Qui sourdent en douceur
Ta jeunesse immaculée
Illumine encore mes souvenirs
Vers toi
Inénarrable colombe
Qui plane sur Colobane
La tiédeur de tes paroles
Au coin des fossettes de ton rire
Tatoué de réminiscences berbères
Loin des sables qui réverbèrent
Loin des déserts nostalgiques
Et des oasis de glèbes
Qui étanchent mes soifs de mots
Domptant les lézardes de mes maux
Mes yeux -lébu- brûlent comme un -kani-
Au souvenir des chagrins de mère Kiné
La candide maternelle Mahométane
Mère vers qui s’étanchent les peines
Que sifflotent le chapelet des pères
Voués aux prières
Dior
A toi les mille délires
De mes lointains souvenirs
Qui se mêlent aux sanglots des hôtes
Autour de la Mosquée
Du marché
Ce 18/ Novembre/ 2015

Tidiane SENE

Toulouse