Oui aux manif’ interdites Alhamdoulilah !

L’opposition a renoncé aux manifestations interdites

Alhamdoulilah,

la paix a été préservée

La coalition YEWI a sagement renoncé à organiser la marche qui était prévue le 29 juin. Nous devons tous une grande reconnaissance à ses responsables qui ont évité à notre pays le chao duquel serait peut-être sortie une catastrophe pour notre peuple.
Comme d’habitude, des commentateurs,  notamment dans la presse écrite, ont continué à tenir des propos peu favorables à la paix en parlant de reculade. Et c’est très regrettable.

Je viens d’achever la lecture de la remarquable et pertinente analyse de certaines dispositions du Code électoral par le professeur Ibrahima Fall.
Je me souviens d’un décret qui date l’année 1993 (je retrouverai peut-être les références ) que j’avais préparé pour cribler les projets de création d’entreprises de transport aérien. Le ministre chargé de l’Aviation civile l’avait soumis au président Diouf qui l’avait signé.
Les dispositions de ce texte n’empêchait à personnes de créer une compagnie aérienne mais permettaient de s’assurer que les préalables :

– Études techniques, économiques, juridiques
– les moyens matériels et humains
– la capacité technique
– les moyens économiques nécessaires pour la mise en œuvre des programmes envisagés

étaient réunis avant que des opérations de transport aérien puissent être menées par celui ou ceux qui ont entrepris le projet.
Ce texte adapté à la création des partis politiques aurait été un filtre objectif et efficace pour limiter leur prolifération et en conséquence écarter les candidatures fantaisistes.
J’avais remis une copie du décret à un proche du pouvoir. C’était au moment où le débat (ou la controverse) sur la limitation des candidatures battait son plein. Je crois que tout n’a pas été pris dans ce texte qui aurait éliminé tous les partis et candidatures sans consistance et simplifier les processus électoraux. Ce qui a fait défaut, me semble-t-il, c’était une véritable volonté d’éliminer tous les partis non représentatifs et insignifiants de la scène politique.
Si ces principes avaient été retenus, toutes les difficultés auraient été évitées.
Je me souviens que le président Diouf avaient demandé à une commission dans laquelle l’opposition était bien représentée d’élaborer un projet de Code électoral et s’était engagé à le faire adopter sans en changer une virgule. C’est le fameux Code consensuel !
Ce code nous a permis d’avoir des élections apaisées, transparentes et deux alternances.
C’était un héritage précieux à préserver.
Il peut être ajouté aussi que lorsque feu Iba Der Thiam lui avait signalé l’anomalie des réunions de PS au Palais de la République, il avait reconnu le bien-fondé de la critique et y avait mis fin.
De tout cela il ressort la grandeur de cet homme, un immense démocrate en somme !

Ababacar Sadikhe DIAGNE