GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

Ndande : Le haras de la discorde

 Ndande

Bras de fer autour                      du royaume du cheval

Harassées, les populations 

Les exigences de l’aménagement du titre foncier et de la gestion du haras mettent en conflit direct les acteurs du développement obligés de cohabiter.

Dossier réalisé par
Mamadou Mansour DIÈNE

Ndande-Son haras prédestiné à un patrimoine national, aujourd’hui objet de bras de fer entre éleveurs d’étalons de race, agriculteurs et le mouvement navétane.

Me Abdoulaye Wade voulait ériger le haras de la sous-préfecture de Ndande en site touristique ; mieux et plus : un terroir d’agriculture, de laboratoire pour la production, la préservation et d’expérimentation d’étalons de race.
Le département de Kébémer et ses libéraux ont voulu très tôt marquer leur temps par un esprit étonnant débordant d’initiatives et de générosité dans leurs efforts soutenus par le Pape du Sopi.
La zone s’est développée, gonflée par une explosion démographique inattendue : les activités s’intensifiaient, les cultivateurs tenaient à leur autonomie alimentaire, en mangeant ce qu’ils produisaient ; la jeunesse voulait également des espaces de loisirs et d’épanouissement : les navétanes étaient tout indiqués. Les exigences de l’aménagement du titre foncier et de la gestion du haras mettaient en conflit direct tous ces acteurs du développement obligés de cohabiter.
Fallait-il augmenter la surface du haras national ? Celle des activités agricoles, également celle des terrains de sport ? Le bras de fer devenait inévitable : la gendarmerie locale descendait constamment calmer les antagonistes ; la boulimie foncière compliquait les choses.

Entre l’aménagement prodigué et la gestion de l’espace agricole du haras de Ndande, siège des percées et des visées politiques dans le Ndiambour. Louga, la capitale de 8ème région joue le rôle de pouvoir consultatif, régulateur social. Et c’est sans compter les luttes politiques locales qui creusent le fossé entre protagonistes devenus antagonistes.

Rappelons-le : le haras a été construit à Ndande par Me Abdoulaye Wade pour la conservation, la production d’étalons de race sur une large surface protégée. Les cultivateurs de la sous-préfecture dépendant de la circonscription administrative de la préfecture de Kébémer ont engagé un nouveau bras de fer avec les turfistes de la région : le haras élargi mord sur la surface cultivable des villageois. Un dossier compliqué pour les Apéristes de Macky Sall.
La gendarmerie de la zone fait parfois des descentes musclées pour tempérer les antagonistes dans leurs velléités de récupérer, de conquérir ou d’élargir cet espace qui devient de plus en plus étroit.
Les Lô gardiens du temple ont jeté eux leur dévolu sur Khalifa Sall qui se promène également à Louga. Qu’en pensent les Socialistes dont la secrétaire générale par intérim est responsable communale, départementale et même nationale ?