Makhourédia Guèye : An 24, An 100

 Makhourédia Guèye

L’ombre de Sembène

L’énorme Douta Seck avec lequel il a joué dans « Xala » se disait né Roi Christophe de Césaire tant le rôle était taillé à sa mesure ou l’inverse. Mais Mamadou Guèye n’aurait certainement pas crevé l’écran sans Ousmane Sembène : on dit en effet qu’il est « l’un des acteurs fétiches de Sembène Ousmane : il est Ibrahima Dieng, le rôle principal dans Mandabi (1968), le président dans Xala (1974), le roi dans Ceddo (1977).

Dans Hyène (Mambéty, 1992), il est le maire de Colobane. Il a joué dans beaucoup de films sénégalais ainsi qu’au théâtre et à la télévision ».
Mais Mamadou Guèye ne serait pas Makhourédia Guèye sans la célèbre série radiophonique du milieu des années 60 quand il est chauffeur de taxi du propriétaire El Hadji Mor Mbaye.
Homme orchestre, il a fait de la musique, de la danse, du théâtre, du sport (il a été jockey), panafricaniste, etc…

Certes, la parenthèse cinéma consacrait l’homme de culture qui s’était affirmé depuis par le son et la gestuelle théâtrale ; mais Makhourédia Guèye  a  eu le flair de côtoyer les plus grands, au Sénégal et ailleurs, et s’était trouvé une profession réelle pour laisser libre court à son immense inspiration artistique.

Certaines sources le donnent né en 1923. Centenaire. Mais Mamadou Guèye est un centenaire de 1924, un an après Sembème dont il est l’acteur emblématique

“De son vrai nom Mamadou Guèye. Né en 1924 à Pire où il a débuté ses études, Makhourédia  a suivi sa famille dans ses pérégrinations avec de se fixer à Thiès. Il obtint son certificat d’études avant d’apprendre, très jeune, la comptabilité. Puis, il décroche un contrat pour le Mali. Avant de prendre sa retraite dans cette profession en 1983, il a longuement séjourné dans le pays d’Amadou Toumani Touré, notamment dans la ville de Kati, où a commencé sa vie artistique en créant l’” Idéal jazz “, qui a animé des soirées entre Mopti, Ségou, Gao, Bobo Dioulasso et Sikasso. Comme instrumentiste, il a joué la guitare, la batterie, le banjo, l’accordéon, la trompette avant de choisir définitivement le saxophone. Avec Bira Guèye, il a créé, en 1950, le groupe ” Harlem Jazz “, un groupe qui jouait de la valse, du tango, du paso, du boléro, de la biguine, de la morna, du boogie-woogie…

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Sources