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Macky Sall-Ousmane Sonko : Le palais à tous prix !

Macky Sall-Ousmane Sonko

 

Le palais vaut

tous les sacrifices

De notre correspondant en France

La fameuse phrase de l’ex-président Abdoulaye Wade « de ne jamais marcher sur des cadavres pour accéder au palais » semble aujourd’hui être interprétée de différentes manières par deux grands politiciens du landerneau politique sénégalais : Macky Sall et Ousmane Sonko.

L’explication d’une belle dame du nom de Mme Touty Niang du panel « Éthique & Morale » est, de toutes parts, la plus plausible parmi toutes les analyses faites jusqu’à présent par tous les chroniqueurs et spécialistes qui s’adonnent à décortiquer la prochaine Présidentielle de 2024.
En effet, elle dit en substance que notre République est malmenée de toutes parts par le duo politicien : Macky Sall et Ousmane Sonko.
Quand le président, trop singulier, élimine systématiquement ses adversaires méchamment jusqu’à créer son jumeau d’infortune qu’il voue aux gémonies en jurant de le réduire, lui aussi, à sa plus simple expression, l’autre, opposant imprudent, se complait dans des réactions infantiles aux relents kamikazes très malicieux comme s’il ne tenait pas compte aussi de l’équilibre social.
L’un, chef de l’Alliance pour la République est inconstant, versatile et têtu comme une mule, et l’autre teigneux, dirigeant de Pastef, n’a rien à cirer des dégâts collatéraux. Le premier n’écoute personne et se croit tout permis alors que le second, trop prolixe, se démêle dans des scandales en tous genres.
La situation politique du pays, ces derniers temps, semble être animée par la maladresse dans la gouvernance cupide et sans diplomatie d’un Macky Sall aux airs de dictateur insatiable, méchant et maladroit en tout : non seulement il a créé son irréductible adversaire à force de le harceler, mais il l’a aussi mis en vedette.
Sonko, lui, se croit au zénith de son règne, use de triomphalisme et s’érige en futur remplaçant de son ennemi déclaré.
Dans ces deux cas de figure, acceptons qu’il y ait d’un coté Macky Sall qui use et abuse de l’autorité que lui confère la loi, et, de l’autre, le refus systématique d’Ousmane Sonko de se plier à l’autorité étatique, donc à la loi, même si elle est devenue impopulaire, tout en prônant ne défendre que sa liberté.
C’est pourquoi l’on retiendra que la mort de quatorze Sénégalais incombe aussi bien à l’autorité aveugle du régime du président Macky Sall qu’à l’irresponsabilité de l’opposant Ousmane Sonko de convoquer les jeunes dans la rue pour ne jamais répondre de ce qu’on l’accuse.
La pauvre Adji Sarr elle, naïve et corvéable à souhait dans le corps comme dans l’esprit, a été l’essuie-main ou la serpillère usée et employée servilement, pour une guerre qui échappe à ses méninges.
Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui des deux est vraiment républicain ou patriote dans le vrai sens du terme, au point d’hypothéquer ses propres intérêts présidentielles, au profit exclusif de la paix et de la sécurité du Pays ?
Dans le cas de ses procès sur les « armes libyennes », sur la mort de Babacar Sèye et autres manifestations interdites, Abdoulaye Wade a toujours montré la voie en allant répondre des accusations portées par ses adversaires politiques à son encontre. Il n’en demeure pas moins vrai qu’il s’en est toujours sorti grandi.
Au total, il y a trois tribunaux dans la vie :

le tribunal des juges nommés,

le tribunal populaire

et le tribunal de Dieu. Le peuple aura le dernier mot.

Tidiane SÈNE,
Toulouse