GMT Pile à l'heure

La Ligne du Devoir

 Macky Sall au G7-Fuites de gaz L'Occident s'intéresse plus au sous-sol africain

 Macky Sall au G7

Fuites de gaz

La fuite est venue des questions énergétiques et sécuritaires en Afrique abordées le 22 mai dernier par le chancelier allemand en tournée africaine au Sénégal et au Niger détenteurs de pétrole, de gaz et d’uranium. Moins que porte-voix inaudible d’une Afrique mamelle, les prestations internationales de Macky Sall veulent réanimer un continent exsangue pour mieux le vider de ses richesses.

Olaf Scholz plus que le sommet du G7 des 27 et 28 juin a vendu la mèche sur l’alternative qu’offre l’Afrique à l’Europe dans l’après-Ukraine, alors que le vieux continent lutte pour la survie de ses fils.

L’Allemagne du G7 a en effet permis de parachever l’œuvre de Macky Sall à la tête de l’Union africaine et, par ricochet, du Sénégal : aucune source indépendante ne permet aujourd’hui de vérifier les accusations de détournement du blé ukrainien par la Russie ; l’opinion, africaine en particulier, a seulement applaudi à ce « succès » de Macky Sall quand des bateaux chargés de blé ont quitté les ports ukrainiens jusque-là soumis au blocus russe.

On estime qu’ils étaient remplis à 30 % au début de la guerre, cela signifie que 5 millions de tonnes sont sous le contrôle des Russes », relève M. Gorbachov. Selon les autorités, près d’un demi-million de tonnes auraient été volées, transférées vers la Crimée – un chiffre invérifiable. 7 juin 2022. 

 

Après l’hymne supérieur de tel ministre à Macky Sall pour le blé, il faut alors dresser une statue pour le président pour sa prestigieuse prestation au G7 : énorme avec le plan Marshall pour l’Afrique, étalé toutefois sur cinq ans, ce qui en atténue l’efficacité avec 600 milliards de dollars, le siège de l’Afrique au G20 mais, surtout, le recours de l’Occident à l’alternative sénégalaise pour le pétrole et le gaz dans les batailles du futur ; ce sont là des points qui représentent plus qu’une consécration, plus pour les énergies du Sénégal que pour le développement en dents d’un continent agité.
C’est aussi la lecture qu’il faut faire de toute cette sollicitude apparente des dirigeants du G7 à l’égard du président Macky Sall, jeune nègre à la médaille de l’Union ; Munich, c’est aussi une cour effrénée au Sénégal avec cette posture de Non-aligné qui heurte encore l’Ouest dans la perspective de production du gaz et du pétrole par le Sénégal et des difficultés post-guerre en Ukraine.

Au total, Munich était une mini-Guerre froide selon certains observateurs et, comme avec le Sénégal, il faut sauver le soldat Macky Sall face à un possible rapprochement entre le Sénégal de Macky Sall et Poutine dans la diplomatie de souveraineté adoptée par Dakar.

P. MBODJE